AMÉLIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES DANS LES PAYS POST-CONFLITS : LA SFI A INITIE UNE SÉANCE DE PARTAGE DES MEILLEURES PRATIQUES DANS LE MONDE

La Conférence internationale qu’organisait le Groupe de la Banque à Abidjan depuis le 3 février a pris fin jeudi 4 février. Après deux jours d’intenses débats qui ont permis aux participants venus de la Côte d’Ivoire, du Libéria, de la Guinée, de la Sierra-Léone et du Mali de partager les expériences respectives de leurs pays en vue d’une amélioration de l’environnement des affaires et plus particulièrement d’échanger sur les réformes relatives aux licences et d’affaires et inspections des entreprises. Ces cinq (5) Etats d’Afrique de l’Ouest ont été édifiés par les exemples d’autres pays post-conflits comme le Tadjikistan, la Bosnie, le Kosovo, la Géorgie, la Mongolie et la Lituanie, cités comme des modèles aujourd’hui dans le classement Doing Business pour avoir mené des réformes audacieuses.

Selon la SFI, qui a organisé la rencontre, les pays post-conflits qui figurent tous au bas du classement Doing Business se doivent d’attirer des investissements privés pour retrouver la croissance économique, créer des emplois et contribuer à l’amélioration du bien-être des populations.


C’est pourquoi cette agence spécialisée de la Banque mondiale investi au cours de son dernier exercice fiscal près d’un milliard de dollars dans les entreprises de pays en conflit ou post conflit. A ce sujet Jean-Philippe Prosper, Vice-Président Global Services de la SFI en charge des pays post-conflits déclarait à l’ouverture des assises que l’investissement privé préfère les environnements des affaires prévisibles, transparents, compétitifs.


«Quand on sait que le privé pourvoie 90% des emplois dans les pays en développement, l’on comprend pourquoi la SFI soutient les gouvernements pour réformer leurs environnements des affaires et ainsi créer des emplois qui génèrent des revenus, participent à la croissance économique et contribuent à la stabilité des pays, » ajoutait-il avant d’appeler les Etats à travailler à ôter les obstacles qui freinent l’essor de secteur privé.


Pour la Société financière internationale (SFI), cette conférence internationale également l’occasion de présenter à l’ensemble des participants le logiciel de gestion des inspections des entreprises financé par le groupe de la Banque mondiale et en cours de test en Côte d’Ivoire.

C’est heureuse de la qualité des échanges qui ont eu lieu entre les participants lors de cette conférence que Mme Cassandra Colbert, a nourri l’espoir que cette formation sera la première de toute une série pour pousser plus loin la réforme de l’environnement des affaires.


Elle a par ailleurs les Etats post-conflits à persévérer et ne pas se décourager même si les réformes qu’ils entreprennent ne sont pas récompensées comme ils le souhaitent au Classement Doing Business.

Mme Mariam Fofana Fadiga, Secrétaire Exécutive du Comité de concertation Etat-Secteur privé a souligné de son côté que cette rencontre a donné l’occasion aux participants de s’approprier les meilleures pratiques mises en œuvre dans différentes régions du monde.

Ces meilleures pratiques, a-t-elle confié vont « sans aucun doute renforcer l’action des entreprises en Côte d’Ivoire dans l’optique de doter le pays d’un système de licences d’affaires et d’inspection efficace ».