BONNE GOUVERNANCE : LE GOUVERNEMENT AUTORISE L’EVALUATION EN TOUTE LIBERTE DE SA GOUVERNANCE

Un mémorandum a été signé le 15 janvier à Abidjan entre le ministère de l’Intégration et des Ivoiriens de l’extérieur et le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), instrument africain d’évaluation qui a pour objectif d’améliorer la gouvernance et la transparence dans ses pays membres.

Signé sur instruction du Chef du gouvernement Daniel Kablan Duncan après un entretien avec la délégation du MAEP le même jour à son cabinet, « ce mémorandum donne carte blanche au représentant du MAEP en charge de l’évaluation de la Côte d’Ivoire, de faire son travail sans aucune interférence du point focal que nous représentons. Nous sommes un pays ouvert, moderne qui est prêt à appliquer toutes les règles relatives à la bonne gouvernance», a expliqué le ministre de l’Intégration et des Ivoiriens de l’extérieur, M. Aly Coulibaly.

Pour garantir la mise en œuvre de cette évaluation, le ministre a fait savoir que son département conformément aux textes du MAEP, a nommé le président de la Commission nationale du MAEP en la personne de M. Bernard Konan et désigné ses 21 membres issus de l’administration, du secteur privé et de la société civile.
Le point focal du MAEP en Côte d’Ivoire, Pr Mahamoud Youssouf Khayal s’est réjouit de ces dispositions prises par le gouvernement ivoirien pour garantir la mise en œuvre de l’évaluation du MAEP.

Il en déduit que d’ici 18 mois, « on pourra arriver à l’évaluation de la Côte d’Ivoire à cause de la forte volonté politique des autorités ivoiriennes », a-t-il fait savoir. Car, note-t-il, sur les 35 pays membres du MAEP, seulement 17 ont pu être évalués à ce jour.

Un atelier de trois jours s’est ouvert le 14 janvier à Abidjan en vue de permettre à toutes les parties prenantes à la mise en œuvre de l’évaluation du MAEP de s’approprier cet instrument africain auquel la Côte d’Ivoire a adhérée le 29 janvier 2015.

Mise en place par les africains, le MAEP a été adopté le 03 mars 2002 au Nigeria, dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), par les Chefs d’Etats et de gouvernement du continent.

C’est un instrument pour la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique. Son objectif global est d’encourager l’adoption des politiques, normes et pratiques qui conduisent à une stabilité politique, à une forte croissance économique, au développement durable et à une intégration économique accélérée du continent.