DEVELOPPEMENT : L’OCDE PRESENTE AU GOUVERNEMENT LES SOLUTIONS POUR CONDUIRE LA CÔTE D’IVOIRE A L’EMERGENCE EN 2020

Le 3 septembre 2014, le gouvernement a confié à l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), la réalisation d’une étude sur l’économie de la Côte d’Ivoire devant aboutir à la définition d’une feuille de route pour atteindre l’émergence en 2020. Le Chef d’unité de l’OCDE, M. Jan Rieländer a présenté la deuxième phase de cette étude dénommée « Plan stratégique Côte d’ivoire pays émergent en 2020 » au gouvernement, représenté par le Directeur de cabinet du Premier ministre, M. Ahoua N’Doli Théophile, lors d’un séminaire le 28 septembre à Abidjan. Après avoir identifié dans la première phase de cette étude, les forces et faiblesses de l’économie ivoirienne, cette seconde phase a révélé les solutions pour lever les contraintes à l’émergence de la Côte d’Ivoire, en identifiant non seulement les secteurs les plus porteurs capables de soutenir une croissance forte, durable et inclusive, mais encore, les projets d’infrastructures indispensables à cette transformation structurelle de l’économie ivoirienne.

A terme, cette deuxième étape de l’étude de l’OCDE devra déboucher sur la définition « d’une feuille de route, avec des indicateurs et un chronogramme précis pour orienter le gouvernement sur les actions à mettre en œuvre pour atteindre l’émergence en 2020 », a fait savoir le représentant du Premier ministre.

Aux dires de M. Ahoua N’Doli Théophile, cette deuxième phase de l’étude a établi la nécessité pour le gouvernement de diversifier son économie fortement dépendante de son agriculture, notamment des exportations de café et de cacao.
Puis de travailler à rendre cette économie plus compétitive et donc capable de conquérir de nouveaux marchés, de trouver des solutions aux problèmes de financement dont souffre le pays selon l’OCDE. Lesquels problèmes de financement sont visibles à travers les financements insuffisants accordés au PME à cause de la réticence des banques.

La restructuration des PME et l’incitation des banques à être plus proactives dans l’octroi des crédits aux PME ont été présenté comme piste de solutions à cette défaillance du système financier ivoirien.

Aussi, selon le Directeur de cabinet du Premier ministre, le gouvernement devra s’atteler à renforcer les compétences de ces cadres, à investir judicieusement dans la formation et l’éducation, l’enjeu étant de dynamiser les compétences des ressources humaines et de renforcer son capital humain, mis à mal par les faiblesses de son système éducatif, a expliqué le Chef d’unité de l’OCDE, M. Jan Rieländer.

En outre, cette étude décrit l’intérêt pour les autorités ivoiriennes de garantir la bonne gouvernance afin que chaque ressource soit affectée intégralement à ses fins. Elle recommande également au gouvernement de poursuivre la redynamisation de ses infrastructures, qui malgré les importants investissements consentis, restent insuffisantes pour soutenir la croissance d’une économie émergente.

Par ailleurs, M. Ahoua N’Doli Théophile a rappelé que le « Plan stratégique Côte d’Ivoire pays émergent en 2020 » que va fournir l’OCDE au terme de son étude, est un document dont va s’inspirer le gouvernement dans l’élaboration du Plan national de Développement (PND 2016-2020). Une connexion entre ces deux documents devra avoir lieu dans cette dynamique au lendemain de ce séminaire, a-t-il indiqué.

Une esquisse de la dernière étape, phase trois de l’étude, a été également présentée durant ce séminaire qui a réuni l’administration, la société civile et le secteur privé.