BLANCHIMENT DE CAPITAUX ET FINANCEMENT DU TERRORISME : LE GIABA ORGANISE UN FORUM REGIONAL D’ECHANGES AVEC LES ACTEURS DU SECTEUR FINANCIER

Le Directeur de cabinet adjoint du ministre auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie et des Finances, M. Tano N’Grouma, a présidé, au nom de Mme Nialé Kaba, le Forum régional d’échanges sur la Lutte contre le Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT)le 22 septembre au Plateau,. Ont pris part à ce forum, des cadres de la BCEAO, la Commission de l’UEMOA, la Commission bancaire et les responsables du secteur privé. Organisé par le Groupe intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), ce forum poursuit le renforcement de la collaboration et de la coopération entre les autorités de régulation et de supervision, à travers une plateforme formelle et périodique de discussion et d’échanges. Ce, afin de faciliter la mise en œuvre efficace des mesures de LBC/FT dans le secteur financier des Etats membres de l’UEMOA.

M. Tano a rappelé que « la complexité de ces fléaux et leur impact négatif sur le système financier, exigent une vigilance accrue, une adaptation constante et une synergie d’actions ».
Jugeant que « ce forum vient à-propos», il a émis le vœu de voir ces « travaux contribuer à déterminer les meilleurs mécanismes pour remédier aux lacunes constatées ».

Le vice-gouverneur de la BCEAO, M. Jean-Baptiste Compaoré, a affirmé pour sa part, que « la BCEAO, en tant qu’autorité de régulation, continue à assurer la veille juridique en adaptant périodiquement les règles en vigueur ».
Dans son intervention, il a insisté sur le rôle attendu de chacun : concernant les autorités de régulation et de contrôle, elles ont à leur disposition un volant adéquat et harmonisé de sanctions ciblées pour prévenir et réprimer les infractions.

Au niveau des Etats, il est requis de procéder à une évaluation nationale constamment actualisée des risques par la prise de mesures appropriées.
Quant aux établissements assujettis, les nouvelles dispositions leur permettent dorénavant d’adopter une approche ciblée fondée sur les risques, de prendre des mesures de vigilance proportionnées au degré de risques.

Pour le colonel Touré Idrissa, président de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF), également représentant national GIABA, la responsabilité des autorités de régulation et de supervision se situe à l’échelle de la performance du secteur financier car « le constat de la performance encore faible de ce secteur dans la mise en œuvre des normes LBC/FT constitue incontestablement un obstacle majeur à l’obtention des résultats escomptés en matière d’efficacité ».

Le blanchiment de capitaux consiste à recourir à différentes techniques (conversion, transfert, manipulation, acquisition) pour réinjecter les capitaux criminels dans les circuits financiers légaux afin de leur conférer un aspect légitime. Tandis que le financement des activités terroristes revient à réunir des fonds (trafic de stupéfiants, contrebande d’armes, enlèvements ou extorsion) pour la réalisation d’activités terroristes.