CLOTURE DES JAAD 2015 A ABENGOUROU : LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE DRESSE UN BILAN POSITIF DE LA MISE EN ŒUVRE DU PNIA

La quatrième édition des Journées de l’Administration Agricole Délocalisée (JAAD) a pris fin le samedi 1er août par une grande célébration du monde agricole de l’Indénié-Djuablin à la mairie d’Abengourou. Après une tournée qui a débuté à Bondoukou et qu’il l’a conduit à Koun-Fao, Manzanouan et Brindoukro, le ministre de l’Agriculture a présenté un bilan positif de la mise en œuvre du Programme national d’investissement agricole (PNIA) qui était au cœur de ces quatrième JAAD.

« Après deux ans de mise en œuvre, le montant des ressources financières mobilisées et injectées dans les investissements agricoles s’élève à 1 053 milliards de F CFA ce qui représente 52% du coût total du programme », s’est félicité le ministre de l’Agriculture.


Il a fait savoir qu’à mi-parcours, les partenaires techniques et financiers et l’Etat de Côte d’Ivoire ont contribué à hauteur de 770 milliards de F CFA soit 73% des ressources mobilisées. Le défi qui reste demeure selon Mamadou Sangafowa Coulibaly, une plus grande mobilisation du secteur privé qui a mobilisé pour sa part, 283 milliards de F CFA soit 27% des ressources mobilisées.


« Le secteur privé, sur qui repose le financement du PNIA à hauteur de 60% accuse un retard. Et nos efforts sont désormais orientés vers la mobilisation des investissements privés », a éclairé le ministre de l’Agriculture, indiquant tout de même que la signature de plusieurs accords de financement à l’occasion du SARA 2015 viendront booster la part du secteur privé dans le financement du PNIA.


Adopté le 08 août 2012 et d’un coût global de 2 040 milliards de F CFA, le PNIA a pour but de relancer les investissements dans le secteur agricole, a confié Mamadou Sangafowa Coulibaly.


A ce titre, il a été conçu pour relancer la croissance agricole à un taux de 9% par an, contribuer à la réduction de la pauvreté à un seuil de 16%, créer plus de 2 400 000 emplois sur la période de 5 ans d’exécution du PNIA, réduire l’insécurité alimentaire et transformer au moins 50% de nos produits agricoles localement.



« Désormais, le PNIA constitue le seul cadre de référence pour toutes les interventions dans le secteur agricole au sens large du terme. C’est-à-dire, les ressources animales et halieutiques, les eaux et forêts et les productions végétales », a expliqué le ministre de l’Agriculture.



Avec le PNIA, des résultats tangibles ont été atteints dans le secteur agricole, notamment au niveau de la gouvernance, de la culture des rentes et des cultures vivrières et de la sécurité alimentaire, a mentionné le ministre de l’Agriculture.


En ce qui concerne la gouvernance du secteur agricole qui a été, selon l’hôte des populations de l’Indénié-Djuablin, « améliorée », plusieurs textes législatifs et réformes ont été élaborés et mise en œuvre en plus des réformes des filières coton-anacarde et café-cacao qui ont nettement amélioré les gains des producteurs avec le paiement effectif de 60% du prix CAF.



Au niveau des cultures de rente, les reformes conduites dans les filières café, cacao, coton et anacarde ont permis aux producteurs de ces filières de percevoir un revenu stabilisé, équivalent à 60% du prix CAF.


Les productions des principales cultures telles que le Cacao, le Café, le Coton et l’Anacarde ont augmenté de 15% entre 2011 et 2014, a révélé le ministre Mamadou Sangafowa Coulibaly ajoutant que le revenu total généré par les productions de rente a augmenté de 20% entre 2012 et 2014.


Quant aux cultures vivrières, le cumul des productions a augmenté de 35% entre 2011 et 2014 pendant que le revenu total généré par les produits vivriers, s’accroissait de 88% entre 2012 et 2014, contribuant ainsi à faire disparaître les zones d’insécurité alimentaire même s’il demeure deux zones de stress où il y a eu une sortie massive de vivriers vers les pays limitrophes.