COOPÉRATION : LA CÔTE D’IVOIRE ET LA BANQUE MONDIALE PEAUFINENT LEUR NOUVEAU CADRE DE PARTENARIAT SUR LES 4 PROCHAINES ANNÉES

« Des ressources financières plus importantes, avec la mobilisation d’un milliard de dollars, qui seront complétés par d’autres guichets de la Banque mondiale, suivi d’un accompagnement technique de la Société financière internationale (SFI) pour rendre le secteur privé plus robuste, et la mobilisation des investisseurs par l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ». Aux dires du Directeur des opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, M. Ousmane Diagana, ce sont les avantages du nouveau cadre de partenariat entre la Côte d’Ivoire et la Banque mondiale sur la période 2015-2019 ; qui a fait l’objet, le 31 juillet à la Primature, d’une séance de travail entre les deux parties.

En présence des membres du gouvernement impliqués, le Premier ministre, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, M. Daniel Kablan Duncan s’est félicité que la Côte d’Ivoire fasse partie des 24 pays pilotes retenus par l’institution financière pour la mise en œuvre de ce nouveau partenariat à travers lequel, « la Banque mondiale oriente ses interventions vers les priorités identifiées ensemble avec les Etats bénéficiaires », s’est réjoui le Chef du gouvernement.

Pour lui, cette démarche ouverte et inclusive fondée sur l’analyse de la situation socio-économique du pays, va permettre « de mieux cibler les axes d’intervention de la Banque mondiale, afin de garantir son efficacité à réduire de façon significative la pauvreté en Côte d’Ivoire par une croissance robuste, soutenable et inclusive », a fait savoir le Premier ministre.
Ce nouveau cadre de partenariat est selon M. Ousmane Diagana, la première du genre à réunir pour la définition d’une stratégie commune et conjointe de soutien à un pays, les trois principales composantes de l’institution financière internationale, à savoir la Banque mondiale, la SFI et la MIGA.

« C’est un signal fort quant à la confiance de la Banque mondiale à la Côte d’Ivoire », a-t-il relevé. Toutefois, il a fait savoir que l’étude diagnostic pays a identifié deux axes prioritaires et cinq conditions préalables pour l’atteinte des objectifs d’élimination de l’extrême pauvreté d’ici 2030.

Créer des emplois de meilleure qualité et investir dans le capital constituent ces deux axes majeurs. Quand aux conditions préalables, la Banque mondiale attend de la Côte d’Ivoire, une continuité de la stabilité sociale, politique et macroéconomique, ainsi que la soutenabilité de sa dette. Aussi, l’institution financière internationale requiert des autorités ivoiriennes, la réforme du foncier, le développement du secteur financier et une gouvernance améliorée.

Cette séance de travail va aboutir à la préparation de la présentation que les opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire vont effectuer lors de son Conseil d’administration du 17 septembre prochain. A ce rendez-vous, M. Ousmane Diagana espère « faire approuver le programme d’appui budgétaire de 100 millions de dollars US » que les équipes du gouvernement et de la Banque mondiale ont mis en place de façon « très sélective ».
L’élaboration de ce nouveau cadre de partenariat a débuté en septembre 2014 avec le lancement des consultations massives pour le diagnostic systématique pays (SCD) qui a impliqué les autorités ivoiriennes, le secteur privé, la société civile et les populations. Les résultats de ces consultations ont été successivement discutés avec le gouvernement ivoirien en janvier 2015, puis avec les Directeurs sectoriels de la Banque mondiale en avril 2015 à Washington.