BILAN DE LA SITUATION EN COTE D’IVOIRE : LE CHEF DU GOUVERNEMENT S’ENTRETIENT AVEC LES AMBASSADEURS DU GABON, DE LA FRANCE ET DES ETATS-UNIS

Le Premier ministre Guillaume Soro a eu une série d’entretiens, le mercredi 14 janvier 2009, avec les ambassadeurs du Gabon, de la France et des Etats-Unis pour faire le point de la situation politique, économique et sociale de la Côte d’Ivoire.

- Première personnalité à être reçue, SEM Henri BEKALLE-AKWE, Ambassadeur de la République du Gabon en Côte d’Ivoire, s’est prononcé devant la presse sur le contenu de sa rencontre avec le chef du Gouvernement, à l’issue de cette audience : « Je suis d’abord venu saluer monsieur le Premier ministre. Avant d’aller présenter mes vœux et chef de l’Etat, je suis venu saluer le Premier ministre et faire avec lui le tour d’horizon de cette année qui s’achève. Le président Bongo est le doyen des chefs d’Etat d’Afrique et il a un devoir historique d’avoir un œil sur ce qui se passe chez ses frères. Vous savez combien le Gabon tient la Côte d’Ivoire à cœur. En ce moment, il y a l’Accord Politique de Ouagadougou, l’accord interivoirien qui est en marche. Nous l’observons, nous constatons qu’il y a des addendas. Nous sommes à la version 4. Ce qui veut dire que l’accord progresse. Nous l’observons. Parfois, il faut savoir se taire et bien regarder. Plutôt que de parler sans bien voir ».

- La deuxième personnalité à être reçue en audience, SEM. André JANIER, ambassadeur de France en Cote d’Ivoire, a fait la déclaration suivante à la presse à l’issue de la rencontre : « Comme vous le savez, nous avons eu une longue audience chez le Premier ministre. Pas sur un sujet particulier, mais pour faire le point de la situation en ce début d’année par rapport au processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire et en particulier par rapport au processus électoral qui représente la priorité pour les Ivoiriens, pour le Premier ministre et aussi pour la communauté internationale et pour la France. Nous avons discuté de l’état d’avancement du processus d’identification dont le processus électoral dépend et des perspectives pour les semaines et les mois qui viennent. C’est difficile à ce stade de fixer des échéances précises, mais le processus d’identification avance, il y a quelques accrocs, des hauts et des bas, mais on peut considérer aujourd’hui qu’il va arriver au bout dans les semaines ou les quelques mois qui viennent. Ce qui est une perspective positive pour la tenue des élections. Ce n’est pas à moi de fixer la date. Le Premier ministre souhaite détenir toutes les données techniques, financières, logistiques avant de se déterminer sur une date. Ce qui est sûr, c’est que tout le monde, espère, souhaite que les élections aient lieu en 2009. Que 2009 soit vraiment l’année des élections en Côte d’Ivoire. Les accrocs sont dus entre autre à des problèmes financier, mais il y a aussi des obstacles techniques, logistiques. Pour l’instant, il n’y a pas d’obstacle politique majeur. C’est pour cela que nous continuons à être optimiste et à espérer que les élections auront lieu, puisque les principaux dirigeants politique de Côte d’Ivoire manifestent toujours leur volonté d’aller aux élections dans des délais raisonnables. Tant que ce consensus existe, il y a un espoir fort pour que les élections se tiennent. Sur le financement, c’est un des aspects importants. Nous avons parle avec le Premier ministre de l’initiative PPTE, du point de décision. C’est très important pour la Côte d’Ivoire, parce que cela va régler le problème de la dette. Ce qui av alléger considérablement le budget de la Côte d’Ivoire. Cet argent qui devrait être consacré à la dette pourra être consacré à d’autres dépenses que le remboursement de la dette. Donc, au financement du processus électoral. L’Initiative PPTE devrait déboucher aussi sur la reprise de la coopération pleine et entière des institutions internationales avec la Côte d’Ivoire et le déblocage de fonds importants qui se chiffre en centaines de millions de dollars. Nous avons évoqué ce sujet et j’ai confirmé à monsieur le Premier ministre que le gouvernement français était actif et militait en faveur de l’adoption du point de décision, une fois que toute les conditions qui sont parfaitement surmontables par le Gouvernement ivoirien seront remplies. Mais là aussi c’est un constat optimiste ».

- Le troisième diplomate à être reçu par le Premier ministre, S.E. Mme wenda NESBITT, Ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire a fait la déclaration suivante au sortir de l’audience : « Nous avons parlé de la possibilité et même de la probabilité d’avoir les élections le plus vite possible cette année. Nous avons parlé aussi de l’économie, de la question de l’initiative PPTE et de bien d’autres choses encore ». Sur la question de l’investiture du nouveau président élu Barack Obama et de la supposée invitation adressée à la Côte d’Ivoire, l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire a fait la déclaration suivante : « Je crois que vous avez vu qu’à Washington, le département d’Etat a dit que les invitations officielle étaient envoyées aux ambassades. Je voudrais vous rappeler que l’investiture d’un président aux Etats-Unis n’est pas dans les attributions du département d’Etat. Il est du ressort de la Maison blanche. Ce ne sont pas les ambassades qui organisent et qui invitent les gens aux investitures ». Revenant sur le sujet de sa rencontre avec le chef du Gouvernement, SE Mme Nesbitt a dit : « Nous avons parlé de l’économie et de l’allègement de la dette. Nous avons parlé des conditions que la Côte d’Ivoire doit remplir. Nous sommes très optimiste ».