SORTIE DE CRISE A LA CROIX ROUGE NATIONALE : RAYMONDE GOUDOU COFFIE INSTALLE LE COMITÉ DE TRANSITION CHARGE D’ORGANISER LES ÉLECTIONS

Relativement à la crise que connait la Croix rouge de Côte d’Ivoire (CICR) en ce qui concerne ses instances dirigeantes depuis septembre 2013 ; le ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Mme Raymonde Goudou Coffie a installé le 22 juin à l’Institut national de l’hygiène publique (INHP), le présidium, c’est-à-dire le Comité ad hoc chargé d’organiser des élections apaisées, libres et transparentes au sein du CICR dans un délai de deux mois environ. Ce présidium est dirigé par le représentant du ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, en la personne du Dr Ablé Ambroise, de deux vice-présidents et d’autres membres désignés de façon consensuelle par la Fédération de la Croix rouge internationale et le gouvernement ivoirien.

Cette démarche s’inscrit dans la mise en œuvre du plan de sortie de crise du CICR instauré par le ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA. À travers ce plan, le gouvernement prend « ses responsabilités » face à une situation de conflit qui l’engage, du moment où la Croix rouge nationale est financée en partie par l’État ivoirien, parce qu’étant une association reconnue d’utilité publique en Côte d’Ivoire, a fait savoir la ministre.


Elle a en outre, prié les parties prenantes à s’impliquer dans ce processus de sortie de crise pour aller résolument et définitivement à l’apaisement, car, a-t-elle déclaré : « je ne veux plus entendre parler de dissidence » au sein du CICR.

La ministre Raymonde Goudou Coffie a par ailleurs expliqué le contexte de cette crise, laquelle trouve ces origines dans le non-respect des délais statutaires établis pour le renouvèlement des organes de gouvernance du CICR. Il en est ressorti des mésententes autour de la tenue d’une assemblée générale anticipée organisée par la présidente sortante en septembre 2013.

Elles vont occasionner l’apparition d’un groupe dissident qui prendra le soin de saisir le Tribunal de première instance d’Abidjan en vue d’obtenir l’annulation de cette assemblée anticipée. La justice va approuver la requête des dissidents et recommander pour la suite, la médiation du ministère de tutelle.


Pour faire suite à ces antécédents, la ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA s’est saisie du dossier du CICR, au moment où la Fédération internationale de la Croix rouge envisageait de conférer le rôle d’observateur au ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA dans la gestion de ce conflit, et établir des instances dirigeantes provisoires à la tête du CICR durant deux années.

Au final, toutes ces résolutions ont été révisées de façon consensuelle pour aboutir au plan de sortie de crise qui a été entamé en ce jour. Ledit plan prévoit après l’installation du présidium, l’enregistrement et la validation des dossiers de candidatures du 27 au 31 juillet, l’élection du comité du directoire du CICR le 10 aout et la passation des charges le 13 aout 2015.