AMELIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES : DANIEL KABLAN DUNCAN ET ABDOURAHMANE CISSE PRESENTENT L’ETAT DES LIEUX DES REFORMES INITIEES EN COTE D’IVOIRE AUX ASSEMBLEES ANNUELLES DE LA BAD

L’amélioration du climat des affaires était au centre d’un panel, ce jeudi 28 mai, au quatrième jour des assemblées annuelles de la BAD. Ce fut l’occasion pour le Premier ministre Daniel Kablan Duncan et le ministre auprès du Premier ministre, Abdourahmane Cissé de présenter les progrès de la Côte d’Ivoire ainsi que les raisons qui ont motivé l’enclenchement des réformes ces dernières années. Pour le Chef du Gouvernement, les autorités ivoiriennes ont décidé d’améliorer l’environnement des affaires en raison de l’importance stratégique qu’elles accordent au secteur privé à qui il incombe le financement de 60% des 11 000 milliards FCFA du Plan national de développement (PND) 2012-2015.

Ainsi, avec le soutien la Banque mondiale et du Fonds monétaire internationale des réformes ont été engagées qui ont aujourd’hui permis au pays de figurer deux années successivement dans le peloton de tête des pays réformateurs dans le monde, a renseigné le Premier ministre.


« C’est par l’amélioration du climat des affaires que le secteur privé, moteur de la croissance et de la création d’emplois pourra se développer », a souligné M. Kablan Duncan qui a ajouté que l’opérationnalisation et la pérennisation des réformes repose sur la formation des cadres de l’administration et sa modernisation.


A ce sujet, il a révélé que les TIC peuvent être d’un grand apport dans cette politique de modernisation de l’administration.


Pour sa part, le ministre Abdourahmane Cissé qui a reconnu qu’il incombait aux gouvernants de créer le meilleur environnement possible pour les affaires, a confié que la bonne marche des réformes dépendait étroitement de la stabilité politique et du leadership des dirigeants.


En ce qui concerne la stabilité politique, M. Cissé a indiqué qu’elle permettait d’avoir une visibilité sur le long terme de la vision des dirigeants et des possibilités d’expansion des activités du secteur privé.


Il a expliqué que le leadership des dirigeants était un facteur essentiel dans l’identification des réformes et l’agenda de leur mise en œuvre ainsi que l’instauration d’un dialogue avec le secteur privé. C’est pour avoir rempli ces conditionnalités que la Côte d’Ivoire, a-t-il révélé, figure parmi les pays réformateurs dans le monde.


Relevant la vision d’émergence du Président de la République qui sous-tend la mise en œuvre de toutes les réformes, le ministre en charge du Budget, a expliqué que la facilitation accordée aux entreprises permet non seulement d’accroitre leur nombre mais également induisent une hausse des impôts à prélever par l’intensification des activités économiques.


Ce qui à terme est bénéfique pour l’économie nationale, s’est-il réjoui
Pour sa part l’ancien Président Tanzanien, Benjamin M’Kapa qui prenait également part à ce panel a attribué la mise en œuvre réussie des réformes à la persuasion des populations en vue de leur adhésion à celles-ci.

« Il faut expliquer en toute transparence ces réformes », a-t-il insisté avant d’appeler à un dialogue constant entre l’Etat et le secteur privé.