PALUDISME : LE GOUVERNEMENT ORGANISE UN COLLOQUE POUR DIFFUSER LES RÉSULTATS DES RÉCENTES RECHERCHES

En marge de la 8ème Journée mondiale de lutte contre le paludisme qui va être célébrée le 25 avril, la troisième édition du Colloque scientifique sur cette maladie s’est ouverte le 22 avril à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody sur le thème «actualités et enjeux de la lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire ». « 5ème pays le plus touché par le paludisme au monde » selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 2012, la gravité de ce mal en Côte d’Ivoire impose au regard du représentant du ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, l’inspecteur Ablé Ablé, des moyens et des stratégies efficaces.

Ce qui justifie ce Colloque dont le but est de diffuser les résultats des différentes recherches sur le paludisme entre chercheurs, décideurs, partenaires au développement, société civile, secteur privé, etc.

Cette démarche est d’autant plus importante, vu que ces résultats sont la plupart du temps méconnus des acteurs de la lutte contre cette affection parasitaire transmise par un moustique appelé l’anophèle.

Pour le représentant du ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, ces recherches qui seront partagées lors de ce colloque permettront de renforcer le plan stratégique de lutte contre le paludisme qui est mis en œuvre par le gouvernement depuis 2012.

Il s’agit entre autres, de la distribution gratuite de moustiquaires imprégnées, la vulgarisation des Tests de diagnostic rapide (TDR), l’intensification de la sensibilisation et surtout l’instauration d’une politique de gratuité pour la prévention de la maladie et la prise en charge des personnes affectées.

En dépit des efforts remarquables accomplis par la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le paludisme à travers ce plan stratégique, l’Inspecteur Ablé Ablé a révélé que « des défis énormes subsistent notamment en matière de lutte antivectorielle et de résistance du parasite vecteur du paludisme aux antipaludiques ».

En effet, le paludisme qui représente 43% des motifs de consultation dans les formations sanitaires du pays selon l’analyse situationnelle réalisée en 2010, est la première cause de morbidité en Côte d’Ivoire. L’incidence de cette maladie selon l’annuaire statistique 2013 était de 105 cas pour 1.000 habitants en ce qui concerne la population en général, et de 295 cas pour 1.000 chez les enfants de moins de 5 ans.

Organisé par le Programme national de lutte contre le Paludisme en collaboration avec l’OMS, ce colloque faut-il le rappeler va se faire autour de plusieurs conférences, d’expositions et de campagnes de sensibilisation autour des résultats des recherches qui seront diffusées.