FILIÈRE DES SEMENCES : LES SEMENCIERS FRANÇAISES PRÊTES À INVESTIR EN CÔTE D’IVOIRE

M. François Burgaud, président de l’ADEPTA, le Club des professionnels du domaine agricole et agro-industriel de France a évoqué à la fin du séminaire sur les semences qui s’est tenu le 7 avril au SARA 2015 à Abidjan, que les entreprises semencières françaises qui réalisent un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros « sont prêtes à investir en Côte d’Ivoire ». Mais encore, que la France, premier exportateur mondial et premier producteur européen de semences veut aider le gouvernement ivoirien à faire reconnaître au niveau international, son système de contrôle des semences afin de lui permettre de pouvoir exporter sa production semencière dans la sous-région comme dans le monde entier, a fait savoir le président de l’ADEPTA.

Pour le moment, il a estimé que la Côte d’Ivoire est sur la bonne voie, car dotée d’un programme pour relancer sa filière semence. Le gouvernement ayant établi un système de droit d’auteur qui permet de rémunérer les créateurs de variétés végétales mis en place au sein de l’organisation africaine de la propriété intellectuelle.


Elle s’inscrit également dans la réglementation CEDEAO qui contient un catalogue de contrôle de la qualité des semences. En conséquence, le président de l’ADEPTA considère que la Côte d’Ivoire a tout le potentiel pour être un grand pays producteur de semences et créateur de variété végétale.


Elle a déjà fait ses preuves selon lui dans les filières industrielles, il reste à poursuivre cette dynamique dans les filières agricoles et vivrières.
Toutefois, le Sous-Directeur des semences et intrants au ministre de l’Agriculture, M. Essé Kouadio Jean a jugé le secteur des semences en Côte d’Ivoire « stationnaire » à cause de l’inapplication de certaines réglementations, notamment celles portant sur les mesures de contrôle des semences, de même que le manque de financement pour effectuer ces contrôles.



En effet, il a expliqué que la production de semences de 2013 pour l’année 2014 a été contrôlée en bonne et due forme grâce à un financement du WAPP, tandis que celle de 2014 n’ayant bénéficié de financement n’a pu être contrôlée.


La conséquence est que les semences qui seront sur le marché en 2015 ne seront pas certifiées, a-t-il déploré. Face à cette problématique, M. Essé Kouadio Jean a préconisé qu’une agence, une direction ou une structure autonome soit dédiée à la question des semences en Côte d’Ivoire.