AFRICA IT & TELECOM FORUM 2015 : OUVERTURE DU FORUM EN PRESENCE DU PREMIER MINISTRE DUNCAN

L’Africa IT & Télécom Forum 2015, s’est ouvert le 26 mars à Abidjan en présence du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, du ministre des PTIC, Bruno Koné, des acteurs du secteur et des délégations de l’Afrique du Nord, l’Afrique centrale et de l’Ouest venues participer aux travaux. Cette 5ème édition sur le thème « l’Afrique, l’avenir est numérique » se tient du 26 au 27 mars à l’immeuble CRRAE-Umoa du plateau. Au programme de de ces deux journées, des conférences, des plénières et du networking. Lire l’allocution du Premier ministre à cette occasion

• Monsieur le Ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication de Côte d’Ivoire ;
• Monsieur le Ministre de la Communication et de l’Economie Numérique du Sénégal ;
• Mesdames et Messieurs les Ministres ;
• Mesdames et Messieurs les Présidents de Conseil d’Administration ;
• Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, Directeurs centraux et Chefs de Services ;
• Chers amis des Medias ;
• Excellences, Mesdames et Messieurs ;
• Honorables invités ;


C’est un réel plaisir et un privilège pour moi d’être parmi vous ce matin pour présider la cérémonie inaugurale de la 5ème édition de l’Africa IT & Télécom Forum.

Je voudrais, dès l’entame de mon propos, au nom de Monsieur le Président de la République, S.E. M. Alassane Ouattara, saluer la présence distinguée à AFRICA IT & TELECOM FORUM 2015, de l’ensemble des participants et souhaiter l’ « AKWABA », c’est-à-dire la cordiale bienvenue à nos hôtes et illustres invités venus de pays frères et amis.

Ma présence ici parmi vous ce matin est aussi le signe du grand intérêt que le Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARA et son Gouvernement portent au secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), dont le dynamisme est vraiment à saluer.

Je salue et félicite également l’ensemble des acteurs de ce secteur très important pour notre économie et pour nos populations. Je félicite le Ministre de la Poste et des Technologies de la Communication, Monsieur Bruno Koné et l’ensemble de ses collaborateurs pour leur fort dynamisme et pour toutes les réalisations de ces dernières années dans ce secteur. Ces réalisations ont permis à notre pays de rattraper l’important retard qui était le sien dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) du fait de la grave crise de la décennie 2000-2010.

Je voudrais en particulier saluer la présence à nos côtés de Monsieur le Ministre de la Communication et de l’Economie Numérique du Sénégal, présence qui confirme l’excellente qualité des relations entre nos deux pays et entre nos deux Chefs d’Etats.


Je tiens également à féliciter Monsieur Hassan ALAOUI, Président de la société I-Conférences, que je me souviens avoir rencontré il y a quelques années (en octobre 2013) pour une interview. Félicitations M. Alaoui pour vos efforts, qui permettent que ces fora d’échanges se transforment en plateformes d’actions, moteurs de la croissance économique de nos pays.

Il me plait de relever pour m’en féliciter, les deux modes de coopération qui ont permis la tenue du forum de ce jour sur le thème « Afrique ; l’avenir est numérique ». Il s’agit d’abord de la coopération entre nos pays, qui permet à ceux-ci d’échanger sur des problématiques très actuelles de leur développement et de partager les bonnes pratiques en cette matière.

Il convient ensuite de saluer, la collaboration et le partenariat entre le secteur privé et le secteur public de nos pays, à travers l’organisation de ce forum, qui implique tous les acteurs du secteur si stratégique des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).
Le thème du présent Forum, je le rappelle, « Afrique ; l’avenir est numérique », s’inscrit parfaitement dans la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, de « faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 ».

Je suis donc très heureux que ce Forum se tienne à peine quelques jours après l’importante Conférence Internationale sur l’Emergence de l’Afrique, qui s’est tenue à Abidjan du 18 au 20 mars 2015.

Distingués invités
Mesdames et Messieurs,

Le Gouvernement ivoirien a entrepris depuis 2011 de profondes réformes structurelles et sectorielles pour améliorer de façon notable la compétitivité de notre économie. Il s’agit globalement de créer le meilleur environnement pour accompagner le secteur privé et créer en Côte d’Ivoire, l’un des climats des investissements privés, les plus attractifs en Afrique.
L’accélération et l’intensification de ces réformes structurelles et sectorielles ont permis à la Côte d’Ivoire d’être classée pour la deuxième année consécutive parmi les dix meilleurs réformateurs au monde dans le cadre du rapport Doing Business 2014 et 2015 de la Banque Mondiale, passant ainsi du 7ème rang au 4ème rang.

Faut-il le rappeler, notre pays a maintenu son statut de pays conforme à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives(ITIE) obtenu en mai 2013. De même, la Côte d’Ivoire a reçu en décembre dernier le prix du Forum « Mines and Money » du « Meilleur Pays en matière de réforme dans le secteur minier » devant des pays Européens comme la Finlande et la Serbie, et d’Amérique Latine comme le Pérou.

D’autres réformes sont également mises en œuvre dans le cadre du Millennium Challenge Corporation (MCC) du Gouvernement Américain, sanctionné par l’obtention récente du Threshold. En outre, notre pays devrait être éligible dès 2015 à l’initiative internationale « Open Government Partnership - (OGP) ».

Toutes ces importantes réformes ont, en conséquence, permis à la Côte d’Ivoire de réaliser des progrès économiques rapides et soutenus, et de se positionner sur une trajectoire de croissance forte, durable et inclusive avec un taux moyen de 9% au cours des trois dernières années, taux parmi les plus élevés dans le monde.

Distingués invités
Mesdames et Messieurs,

Le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) représente entre 7 à 8% du PIB en Côte d’Ivoire, et contribue annuellement pour 300 à 400 milliards de FCFA au budget de l’Etat. Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont en outre permis la création d’environ 20.000 emplois directs dans le secteur formel, et l’on dénombre, à ce jour, près de 100.000 emplois indirects, liés principalement secteur de la téléphonie mobile. Comme vous pouvez le voir, le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) est devenu au fil des années, un acteur majeur de l’économie de notre pays, et tout indique que cette tendance se renforcera au cours des prochaines années et décennies avec un objectif d’une part du TIC dans le PIB devant atteindre 15 % en 2020.

Au plan institutionnel, le nouveau Code des Télécommunications/TIC du 21 mars 2012 a permis la mise en place de structures plus efficaces en charge de la règlementation, de la régulation et de l’accompagnement technique du secteur.

Au plan législatif, en plus du nouveau Code des Télécommunications que j’évoquais tantôt, de nouvelles lois ont été prises ; Il s’agit notamment de la loi sur la lutte contre la cybercriminalité, de la loi sur les transactions et le commerce électroniques et de la loi sur la protection des données à caractère personnel.
Ces lois mettent la Côte d’ivoire au niveau des meilleures pratiques dans le monde. Cet environnement règlementaire, tout en permettant à notre pays de répondre aux exigences internationales en la matière, apporte une réponse concrète aux problèmes de sécurité des réseaux et systèmes. Ces lois également créent les conditions d’incitation de l’investissement privé dans le secteur et favorise les usages en rassurant les utilisateurs.

Au niveau des infrastructures, plusieurs ouvrages et projets sont en cours. Il s’agit entre autres, du projet de construction du réseau national en fibre optique de 7000km dont 2000km sont en cours d’achèvement. Le démarrage de la construction de 5000km est prévu au cours de cette année 2015. Il faut également noter :

- la mise en service du réseau CDMA qui permet la connexion de 1000 localités à l’intérieur du pays,
- le lancement effectif du projet « un citoyen, un ordinateur, une connexion »,
- le lancement prochain du projet de construction de 3000 cyber centres communautaires etc.

Il convient également de noter l’aménagement, en cours, de la zone franche de la biotechnologie, des technologies de l’information et de la communication (zbtic), dont les travaux ont été lancés le 19 décembre dernier ainsi que la construction du centre Mahatma Gandhi, inauguré le 24 janvier 2014, et destiné à la promotion des Technologies de l’Information , de la Communication et à la biotechnologie.

Sur le plan du développement humain, car « il n’est de richesse que d’hommes», je suis heureux que l’Ecole Supérieure Africaine des Technologies de l’information et de la communication (ESATIC) soit désormais totalement opérationnelle.

Cette école d’excellence nous permettra de combler dans les prochaines années le déficit que notre pays connait en matière de ressources humaines et d’experts dans ce domaine stratégique des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Je rappelle aux participants des pays frères que cette Ecole a une vocation panafricaine et qu’elle est ouverte aux pays de la sous-région, voire de l’Afrique.

Mesdames et Messieurs,

Les défis qui se présentent à nous pour atteindre le cap de l’émergence à l’horizon 2020 sont importants et passent préalablement par une émergence au plan numérique. Le numérique est une chance pour nos pays Africains de rattraper plus rapidement le retard qu’ils accusent sur le reste du monde. Aussi, la Côte d’ivoire mettra-t-elle tout en œuvre, pour ne pas rater cette formidable opportunité et occasion. Notre ambition est de nous hisser au rang des Nations résolument tournées vers la maitrise des techniques et des technologies, leviers incontournables en ce début du vingt-et-unième (21ème) siècle qui devra être celui de la croissance économique, des progrès techniques et du développement durable et soutenu.

Il y a pratiquement une quarantaine d’années, le visionnaire Président Félix Houphouët-Boigny disait et je cite : « Si la Côte d’Ivoire a raté la révolution industrielle, elle ne doit pas rater la révolution informatique » ; fin de citation.

C’est ainsi que la Côte d’Ivoire a été l’un des tout premiers pays en Afrique à se doter, d’un Ministère en charge de l’Informatique, dès le début des années 80. Aujourd’hui on parlerait plutôt de Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), mais les enjeux restent les mêmes. Et je crois que nous aurons encore moins d’excuses aujourd’hui si nous ratons cette révolution du numérique, omniprésente dans notre vie de tous les jours et dans ce monde devenu village planétaire.



Mesdames, Messieurs,
Chers participants,

Je vous invite en conséquence, à la suite de vos échanges, à nous apporter les contributions nécessaires à la mise en œuvre d’une stratégie robuste, efficace et planifiée pour une émergence numérique du continent Africain.

C’est dans cette attente et tout en vous souhaitant des débats constructifs et fructueux, que je déclare, au nom du Président de la République, S.E.M Alassane Ouattara, ouvert le FORUM AFRICA IT & TELECOM 2015.

Je vous remercie pour votre aimable attention.