TRANSFORMATIONS STRUCTURELLES ET PROGRES TECHNOLOGIQUES: LE GHANA, L’ETHIOPIE, LE BENIN ET LE NIGERIA EXPLIQUENT LEUR SECRET

Dans le cadre de la Conférence internationale sur l’Emergence de l’Afrique, des ministres et experts du Ghana, de l’Ethiopie, du Bénin, du Nigéria ont expliqué, au cours d’un groupe de travail présidé par le ministre ivoirien de l’Industrie et des Mines, Jean-Claude Brou, le 19 mars, à Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, comment leurs pays sont parvenus à des transformations structurelles et aux progrès technologiques. Selon le ministre ghanéen du Commerce et de l’Industrie, Kweku Ricketts-Hagan, son pays a procédé à la suppression des subventions indues, mobilisé les ressources locales, réformé le secteur public en accroissant ses services, en améliorant la masse salariale des travailleurs.

Le Ghana a également changé son modèle d’emprunt et permis que le privé ait accès au crédit avec un taux d’intérêt réduit.

En Ethiopie, M. Seid Nuru Ali, directeur du Centre éthiopien de recherche en politique, souligne que son pays a renforcé son capital humain, transformé des ressources naturelles en valeur ajoutée, alloué 20% du budget à l’éducation, moyen de développement de capital naturel, humain, physique et social et tenu compte de la fierté nationale, de la stabilisation et de la mobilité.
De son côté, le président de l’Association des économistes du Nigéria, 1ère économie africaine et 1er producteur de pétrole en Afrique et 6è au monde, Prof Olu Ajakaiye, a déploré que son pays n’avance pas comme la société le veut à cause de la personnalisation de son plan de développement qui ne survit pas au changement de régimes.

Pour sa part, M. Henri Jean-Claude Gouthon, spécialiste à l’exportation et en développement du secteur privé au Bénin, a appelé nos Etats à sortir de l’informel traditionnel pour migrer vers une économie moderne par la compétitivité, la conformité aux normes de bonne gouvernance et la connexion aux marchés national, régional et international.

Il a ajouté que ces Etats doivent faire la mise à niveau des grands axes macro, micro et méso économiques en produisant, transformant et en vendant selon les besoins du marché.

En conclusion, le ministre Jean-Claude Brou a souligné que « l’émergence se planifie et chaque pays doit prioriser toute sa stratégie, renforcer et améliorer la transformation des produits, diversifier et sophistiquer les produits exportés, miser sur une politique d’incitation plus ciblée au niveau de la recherche et du développement, fixer les règles du jeu et privilégier le secteur privé ».