CIEA : LE CHEF DE L’ETAT PRESIDE UN PANEL DE HAUT NIVEAU AUX COTES DE SON HOMOLOGUE MACKY SALL

A la suite de la cérémonie d’ouverture de la Conférence Internationale sur l’Emergence de l’Afrique (CIEA), le Président de la République, SEM Alassane Ouattara a animé aux côtés de son homologue sénégalais, SEM Macky Sall, un panel de haut niveau sur la vision de l’émergence. Au cours de ce panel, les représentants de pays comme la Chine, la Malaisie, l’Afrique du sud ont partagé également leurs expériences d’émergence, sous l’œil avisé des représentants de la Banque mondiale (BM) et de la Banque africaine de Développement (BAD) qui n’ont pas manqué d’apporter leur contribution à ce débat. Pour le Chef de l’Etat, « l’émergence est un pari sur l’avenir qu’il faut planifier ». Cette planification doit prendre en compte, la question fondamentale de la gouvernance avec pour corolaire l’Etat de droit a renchéri pour sa part le Président sénégalais.

Mais encore, a-t-il ajouté, l’Afrique doit relever certains défis spécifiques pour aller à l’émergence, en l’occurrence la paix et la sécurité pour lesquels il faudra lutter contre le terrorisme et toutes formes de déstabilisation.


Par ailleurs, le Chef d’Etat sénégalais a souligné la nécessité pour les Etats africains d’engager d’importantes réformes économiques et administratives, qui doivent être accompagnées de politiques de réduction des inégalités et d’une transformation profonde des mentalités des populations.


Pour renforcer cette dynamique vers l’émergence, le Vice-président Afrique de la Banque mondiale, M. Maktar Diop a recommandé aux Etats africains d’investir dans le capital humain et de procéder à une transformation de leurs économies dans la durée, en se dotant d’un secteur privé fort et en réduisant la perception du risque.

A ces recommandations, le vice-président de la BAD Steve Kayizzi-Mugerwa a ajouté l’intérêt pour l’Afrique de se doter d’un système financier local important.

En termes de partage d’expérience, l’ancien président Sud-africain Thabo M’Beki a rapporté que son pays qui était sorti de longues années de crise marquées par l’apartheid a dû prioriser la reconstruction de la nation avant d’aborder les questions de développement.

Tandis que la Malaisie par la voix de son ministre auprès de la Primature, M. Idriss Jala, a fait savoir que son pays a engagé son développement sur la base d’une vision objective et partagée, notamment avec les acteurs du secteur privé ; après quoi, les autorités se sont donné les moyens de financer cette vision en se détachant des exigences budgétaires.

Pour sa part, le Vice-ministre chinois des Affaires étrangères, M. Zhang Ming, tout en réaffirmant l’attachement de son pays à soutenir le développement de l’Afrique, a recommandé aux pays africains de s’ouvrir au monde comme l’a fait la Chine, mais dans un rapport de partenariat et non de main-tendue.