NUTRITION : LE GOUVERNEMENT ÉLABORE UNE STRATÉGIE POUR PROMOUVOIR LES BONNES PRATIQUES NUTRITIONNELLES

Conformément à la volonté du ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA de mettre en place une stratégie de communication pour promouvoir les bonnes pratiques nutritionnelles, la Direction de coordination du Programme national de nutrition (DC-PNN) a organisé en partenariat avec l’USAID le 11 mars à Abidjan, un atelier de restitution de ladite stratégie aux différentes administrations impliquées, aux partenaires au développement et à la société civile.


A cette occasion, les parties prenantes à cet atelier ont pu s’informer sur les trois priorités majeures de cette stratégie à travers laquelle le gouvernement entend harmoniser ces efforts avec les institutions non gouvernementales. Il s’agit d’améliorer l’alimentation des enfants et des nouveaux nés, de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle aux personnes infectées ou affectées par le VIH/SIDA (PIAVIH) et de combattre les carences micronutriments.

Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement entend mener un plaidoyer pour mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de cette stratégie de communication puis créer une mobilisation sociale contre la malnutrition qui occasionne des pertes économiques, engendre des conséquences sur la santé des populations et affecte le rendement du système éducatif.

Il s’en suivra, la mise en œuvre d’une vaste opération de communication pour changer les comportements des populations, en particulier, les PIAVIH, les femmes enceintes, allaitantes ou mères de jeunes enfants, les leaders religieux ou communautaires, les acteurs de la santé, les associations féminines ou de jeunesse, les leaders religieux et communautaires, les élus locaux et les médias.

La promotion des bonnes pratiques alimentaires, de l’allaitement maternel exclusif, des aliments locaux riches en fer, et la mise en garde contre les pratiques traditionnelles favorisant la malnutrition sont autant de questions qui vont être abordées durant cette campagne de communication qui aura pour approche, une communication pour le changement des normes sociales et des comportements (CCNSC). Elle se fera dans le cadre du décret portant création du Conseil national de la nutrition (CNN) avec pour objectif prévisionnel d’atteindre d’ici 2018, les changements souhaités.

La Directrice de coordination du PNN, Dr N’Goran Patricia a rappelé à l’ouverture des travaux, que la malnutrition (sous nutrition, surnutrition) affecte sous ses différentes formes d’importantes populations du pays. En effet, a-t-elle indiqué, la malnutrition chronique selon l’Etude démographique et de santé de Côte d’Ivoire (EDSCI-III) sévit dans les régions nord et nord-est du pays à un taux de 29,8% ; tandis que la malnutrition aigue atteint des taux de 7,5% à 14,9%. Quand aux personnes vivant avec le SIDA (PVVIH), 28,7% d’entre elles sont victimes de malnutrition au même titre que 10,5% des orphelins et enfants vulnérables (OEV) à cause de l’épidémie du VIH selon les chiffres de l’ESNAPOCI (Evaluation de la sécurité nutritionnelle et alimentaire des PVVIH/OEV en Côte d’Ivoire).