PNIA : LE GOUVERNEMENT PRESENTE LE BILAN DE L’EXERCICE AGRICOLE 2014

Le bilan de l’exercice agricole 2014 a été présenté lors d’un atelier qui a réuni les différents acteurs du secteur à Yamoussoukro, le 12 février. Il ressort de ce bilan, « des résultats encourageants », selon le ministre de l’Agriculture, M. Mamadou Sangafowa COULIBALY, qui a indiqué que 53% des ressources nécessaires à la mise en œuvre du Programme National d’Investissement Aagricole (PNIA) ont été mobilisées, contre 37% en 2013, soit 1053 milliards de FCFA sur 2040 milliards de FCFA.

Ces fonds recueillis auprès des partenaires au développement (770 milliards de FCFA) et du secteur privé (283 milliards de FCFA) ont permis de réaliser dans le cadre de l’exécution du Programme national d’investissement agricole (PNIA 2010-2015), une vingtaine de projets agricoles en 2014 qui ont engendrés 633.562 emplois directs et ont accru de 25%, le taux de croissance des revenus générés par la commercialisation des produits agricoles. Des résultats, qui vont assurément augmenter la contribution de l’agriculture au Produit intérieur brut (PIB) estimé à 30% en 2013, a fait savoir le Directeur général de la Planification, du Contrôle des projets et des Statistiques, M. Noun Coulibaly.

Ces projets ont favorisé une croissance des cultures de rente de 8% contre 6% en 2013. Tandis que les cultures vivrières ont atteint une croissance de 27% par rapport à l’année précédente. Une croissance tirée par des cultures comme l’igname, le riz, le manioc, la banane plantain, tous dotés d’un fort potentiel de croissance. Pour, M. Noun Coulibaly, ces chiffres s’accordent, non seulement avec l’objectif premier du PNIA qui est d’améliorer la croissance du secteur agricole à un rythme de 9% par année, mais aussi de créer 2.400.000 emplois en cinq ans.

Selon lui, ces bons résultats sont le fait de certaines réalisations durant l’année écoulée. Il s’agit entre autres, de l’aménagement de 1050 hectares de terres, la réhabilitation de 19.398 kilomètres de pistes de dessertes agricoles, le renforcement des capacités de 94.025 paysans contre 27.000 en 2013 et surtout l’appui de 1,251 milliards de FCFA accordé par l’Etat aux coopératives pour la mécanisation des cultures vivrières.

Par ailleurs, l’impact communautaire de l’exercice agricole 2014 a favorisé la mise en œuvre de projets en faveur de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté, à savoir, l’installation de 541 pompes villageoises, l’électrification de 14 villages, ainsi que la réhabilitation ou la construction de 56 écoles, 46 centres de santé et également de 10 cantines scolaires en achèvement.

Le ministre de l’Agriculture a indiqué que le défi à relever à la suite de ce bilan, est la transformation des productions agricoles locales qui n’a pas connu d’évolution significative. Pour y arriver, le ministre entend s’inscrire dans une démarche d’intégration avec les pays de la sous-région à travers des programmes communautaires. Mais aussi, Il a noté la nécessité pour l’Etat d’impulser cette transformation dans certaines filières. Une démarche qui va contribuer à accroitre les 3,5% du budget consacré par l’Etat à l’agriculture, afin de rapprocher cette part des 10% préconisées par les recommandations de Maputo.