COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE: LE DIRECTEUR GENERAL DE LA CNAM APPELLE LES POPULATIONS A SE FAIRE ENRÔLER

Le Directeur général de la Caisse nationale d’Assurance Maladie(CNAM), Karim Bamba, était face à la presse, jeudi 12 février, au siège de l’institution pour évoquer avec les médias, la mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle(CMU). Le DG de la CNAM a saisi l’occasion de cette première sortie face aux medias pour inviter les populations à s’enrôler pour bénéficier de la CMU qui est entrée dans sa phase opérationnelle depuis l’enrôlement du Chef de l’Etat le 30 décembre dernier.

Etape importante dans le processus de déploiement de la CMU, l’enrôlement entièrement gratuit, consiste à recueillir les données biométriques et biographiques auprès des populations. A ce jour, a-t-il fait savoir, 1700 personnes se sont fait enrôler dans les 41 points d’enrôlement ouverts par l’opérateur sur une prévision de 59 sites attendus.
Expliquant le bien-fondé de la CMU, Karim Bamba a indiqué que cette assurance obligatoire instituée par la loi en mars 2014 vise à garantir l’accès à des soins de qualité et à l’ensemble de la population résidant en Côte d’Ivoire dans des conditions financières soutenables.

A l’en croire, la CMU vient comme une bouffée d’oxygène pour 95% de la population nationale qui n’a pas accès à une assurance maladie privée. Son caractère obligatoire en fait donc l’assurance de base de toute la population sans pour autant limiter la possibilité pour d’autres personnes de contracter d’autres assurances qui lui seront ainsi complémentaires, a précisé le conférencier.

« Pendant longtemps, les coûts d’accès aux soins ont rebuté les populations et celles-ci ont été livrées à elles-mêmes face à la maladie. La CMU apporte une réponse concrète aux problèmes d’accès des populations au système de santé national », a rapporté le directeur général de l’institution chargée de l’opérationnalisation de la CMU.

Avec la mise en œuvre de la CMU, c’est également l’assurance de voir l’amélioration du système de santé national dont les infrastructures existantes connaîtront des travaux de réhabilitation pour leur mise à niveau. De même, les personnels soignants recevront des formations régulières destinées à les adapter aux nouveaux enjeux de la CMU dont l’institution est avant tout liée, a-t-il révélé, à la volonté du Chef de l’Etat de garantir l’accès de tous à des soins de qualité.

Basé sur un régime contributif fondé sur une cotisation de 1000 FCFA par mois par personne à partir de 5 ans, et un régime non contributif pour les indigents, la CMU a précisé le conférencier sera mis en œuvre progressivement en ciblant dans un premier temps les travailleurs du secteur formel public et du secteur privé gérés par la CNPS ainsi que les producteurs des filières hévéa et palmiers à huile.

En procédant ainsi de façon progressive, la CNAM qui est chargée de l’opérationnalisation de la CMU veut s’assurer d‘une mise en œuvre réussie qui intègre progressivement d’autres secteurs de la vie socio-économique dans le régime de la CMU, a relevé Karim Bamba.

Les bénéficiaires de la CMU seront amenés à payer 20 à 30% des coûts des soins qui vont de la consultation, aux hospitalisations en passant par les radios, soins infirmiers et autres examens médicaux.