VIH SIDA : LES MAIRES S’ENGAGENT À CONCEVOIR DES PLANS DE RIPOSTE ACCÉLÉRÉS DANS LEURS COMMUNES

À l’appel du Secrétaire exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, les maires de Côte d’Ivoire ont ratifié la convention de Paris pour la lutte contre le SIDA lors d’une cérémonie organisée par le district d’Abidjan au sein de ces locaux, le 19 décembre. Ils se sont engagés à travers cet acte, à concevoir des plans de riposte accélérés et adaptée pour combattre cette épidémie dans leurs villes respectives en vue de contribuer à l’atteinte des objectifs « 90-90-90 » de la déclaration de Paris qui veut que d’ici 2020, « 90% des personnes séropositives connaissent leur statut sérologique, 90% des personnes qui connaissent leur séropositivité reçoivent des traitements antirétroviraux (ARV), et 90% des personnes sous traitement antirétroviraux ont une charge virale indétectable ».

Pour Mme Diabaté Joséphine qui représentait le ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, cet engagement des maires est d’autant plus important du fait qu’une grande partie des populations vivent dans les villes, notamment à Abidjan où vit une personne sur quatre et qui connait l’un des plus forts taux de prévalence du pays (5.1 en 2012). C’est pourquoi elle a appelé les maires à s’engager davantage dans la lutte contre le SIDA.

Le Secrétaire exécutif de l’ONUSIDA a salué cette initiative des élus de Côte d’Ivoire qui est selon lui, une première dans la lutte que l’organisation onusienne mène contre cette maladie. Il a ensuite attiré l’attention des maires sur les chantiers qu’il considère comme essentiels dans la mission qu’ils viennent de s’assigner. Le premier combat porte selon lui sur le dépistage, car « quand on est dépisté séropositif à 20 ans, le traitement permet de prolonger l’espérance de vie de 75 ans au lieu de 8 ans », a-t-il expliqué. L’autre bataille qu’il a relevée est de réduire de 96%, la transmission mère-enfant, vu qu’en Côte d’Ivoire, 13 enfants naissent par jour avec le VIH-SIDA, dont 6 à Abidjan.

Face à ces défis, le Porte-parole de l’union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), M. Amani N’Guessan Hilaire a réitéré l’engagement des élus locaux à développer des programmes de lutte contre le SIDA et à faire des plaidoyers pour mobiliser les ressources nécessaires à leur exécution. Pour marquer cet engagement, le premier magistrat de la commune de Marcory, M. Aby Raoul, par ailleurs premier vice-gouverneur du district d’Abidjan, a annoncé qu’il triplera son budget de 10 millions de FCFA affectés à la lutte contre le SIDA, dans sa commune.