5ème SESSION DU CONSEIL NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA: LE CHEF DE L’ÉTAT SALUE DES RESULTATS "AU-DESSUS DES ESPERANCES"

Le Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara, a présidé la 5ème session du Conseil national de lutte contre le SIDA (CNLS) qui s’est tenue le 18 décembre au Palais présidentiel à Abidjan. À cette occasion, le Président de la République a salué des résultats « au-dessus des espérances » obtenus dans la lutte contre le SIDA en Côte d’Ivoire.

« Nous sommes sur la bonne voie, car la prévalence qui était à deux chiffres dans les années 1990 est passée progressivement à 4.7 en 2005, puis 3.7 en 2012 pour atteindre 2.7 en 2013», s’est réjoui le président OUATTARA.

Invité d’honneur à cette 5ème session du CNLS, le Secrétaire exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel SIDIBE, a à son tour salué ces progrès qui constituent selon lui, la preuve que le Gouvernement ivoirien « a brisé la trajectoire de cette maladie en faisant de la lutte contre le SIDA, une lutte pour le développement ».

Le ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Dr Raymonde Goudou Coffie, par ailleurs secrétaire exécutive du CNLS, a fait part des défis majeurs qui attendent le Gouvernement.

Il s’agit, entre autres, du financement de la lutte qui requiert selon le ministre, que l’État engage 80 milliards de FCFA en 2015. Un besoin qui devra atteindre progressivement les 176 milliards de FCFA en 2020 pour répondre aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé et celles de l’ONUSIDA, a-t-elle précisé. Ces ressources serviront à financer dès 2015, la gratuité des antirétroviraux (15 milliards de FCFA), des interventions communautaires (80 milliards de FCFA) et des bilans biologiques (12 milliards de FCFA).

Pour mobiliser ces importantes ressources, le Dr GOUDOU COFFIE a préconisé la mise en place d’une parafiscalité qui sera appuyée par l’appui du secteur privé et celui des partenaires au développement, dont les États-Unis, qui ont annoncé à cette occasion que leur contribution à travers le projet PEPFAR (Plan présidentiel américain d’Urgence contre le SIDA) va passer de 50 à 70 milliards de FCFA en 2015. Un plafond qui ne pourra être dépassé pour les années futures du fait de contraintes budgétaires du gouvernement américain, a indiqué le Chargé d’Affaires de l’Ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire, M. Andrew Haviland.

Les autres défis du Gouvernement ivoirien dans la lutte contre cette épidémie concernent l’accroissement du taux de dépistage à 37%, ainsi que le traitement de 80% des personnes vivant avec le VIH-SIDA, a déclaré le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida.

Par ailleurs, la réduction de la transmission mère-enfant et le traitement des enfants infectés font partie des axes majeurs de la programmation de la lutte conformément aux recommandations de l’ONUSIDA qui a rapporté que 13 enfants naissent sur le territoire ivoirien par jour avec cette maladie.

Selon les dernières statistiques, 370.000 personnes vivant avec le VIH-SIDA ont été recensées en 2013, ainsi que 19.000 nouvelles infections, 28.000 décès et 400 orphelins du SIDA.