EN PRELUDE A LA COMMEMORATION DE LA JOURNEE MONDIALE DU SIDA : UNE MARCHE DES LUMIERES ORGANISEE EN MEMOIRE DES VICTIMES DE LA PANDEMIE A KOUMASSI

En prélude à la commémoration de la Journée mondiale du SIDA, et en mémoire des victimes du VIH SIDA, une marche dite « Candle ligt » a été organisée dans la soirée du dimanche 30 novembre, dans la commune de Koumassi par le Réseau ivoirien des personnes vivant avec le VIH Sida (RIP+). A la lumière des bougies, le cortège qui avait à sa tête le ministre de la Santé, Dr Raymonde Goudou Coffie, le maire de la commune, Abouo N’Dori Raymond et les premiers responsables des ONG de lutte contre le VIH Sida, s’est ébranlé en ligne droite du terminus de la ligne de bus 11 à la place Inch’Allah de ladite commune.

Sur cette aire aménagée pour abriter la cérémonie officielle du 1er décembre placée sous la présidence du Premier ministre, le président du RIP+, Yaya Coulibaly, a reconnu « de grandes avancées » dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH SIDA.

Il a notamment relevé la gratuité et l’accessibilité des soins disponibles sur toute l’étendue du territoire national. Toutefois, le président du RIP+ a fustigé le manque de laboratoires, indiquant que cela pourrait nuire au suivi des patients.

« Quand on connaît la complexité des antirétroviraux, il est important que les patients sous ARV aient un bilan de suivi régulier mais lorsque les laboratoires ne fonctionnent on peut observer des résistances », a regretté Yaya Coulibaly.

Pour sa part, Sangaré Baba, président du réseau des ONG de Santé et de lutte contre le Sida de la commune de Koumassi a souligné la « nette amélioration » de la situation des personnes vivant avec le VIH dans la commune de Koumassi.
Il a fait savoir que les ONG qui ont œuvré à cette amélioration disposent de structures de prise en charge de personnes avec en plus des prestations offertes gratuitement par les structures de santé.

« En tant qu’ONG, nous assurons un suivi de ces personnes. Nous avons des structures spécialisées dans la prévention, dans les soins et soutiens, dans la prévention de la transmission de la mère à l’enfant. C’est nous qui faisons le suivi, que faisons les relances téléphoniques pour qu’ils respectent leur rendez-vous cliniques et biologiques », a relevé M. Sangaré.

Concernant la lutte contre la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH SIDA, Baba Sangaré a soutenu que les ONG sont engagées dans la sensibilisation, dans l’information et l’éducation des communautés, à accepter les personnes vivant avec le VIH SIDA.

« Les stigmatisations se font de plus en plus rares. Mais nous sommes engagés aux côtés de quelques réfractaires qui n’ont pas encore compris pour les emmener à s’accommoder de la lutte et à s’engager contre le VIH SIDA», a-t-il conclu.