VIH SIDA: LE MINISTERE DE LA SANTE LIVRE LES RESULTATS D’UNE ENQUETE RETRAÇANT L’EVOLUTION DES COMPORTEMENTS DES PROFESSIONNELS DU SEXE

Sous l’égide du ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, en collaboration avec le consortium ENDA SANTE-JOHN OPKINS UNIVERSITY, un Atelier sur la restitution de l’enquête biocomportementale relative aux IST /VIH/SIDA chez les professionnels du sexe et chez les Hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres Hommes s’est ouvert, jeudi 20 novembre, à Abidjan.

Il ressort de ladite enquête concernant les professionnels du sexe, qui a porté sur une population de 466 participantes dans les communes du district d’Abidjan, que 23% sont d’origine Nigeriane, 1,5 issues d’autres pays et 75% constituées d’Ivoiriennes. Par ailleurs, pour 75% des participantes à cette enquête, le travail du sexe constitue la seule source de revenu.

Selon le Docteur Thiam Marguerite, Chef du Département Populations hautement vulnérables du Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS), Représentant Mme le ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, cet Atelier revêt une importance capitale en ce sens que la Côte d’Ivoire entame le processus de révision de son plan stratégique national sur les IST/VIH/SIDA 2012-2015.

Les données biologiques et comportementales des populations clés cibles prioritaires du plan stratégique national, permettront d’apprécier les résultats de la mise en œuvre des tendances évolutives en termes de changement de comportement, de pratiques sexuelles à risque, de prévalence du VIH chez les professionnels du sexe et des Hommes ayant des rapports avec d’autres hommes.

Pour mettre fin à l’épidémie du VIH d’ici 2030, selon le Docteur Thiam Marguerite, il est nécessaire que la propagation du VIH soit contrôlée et que l’impact du virus sur la société et sur la vie des populations les plus vulnérables soit marginalisé.

Pour y arriver, il est impératif de réduire les vulnérabilités et régler les questions structurelles, réduire le risque d’infection au VIH et créer des environnements favorables, a fait savoir le Chef du Département Populations Hautement Vulnérables du PNLS.

Une approche accélérée et ciblée permettra d’éviter 18 millions de nouvelles infections à VIH dans le monde et 11,2 millions de décès d’ici 2030. Cependant si les objectifs pour 2020 ne sont pas atteints une décennie plus tard, près de 3 millions de décès liés au SIDA et 3 millions de nouvelles infections à VIH ne seront pas évités. Ce qui a conduit le Docteur Thiam Marguerite a indiqué que les cinq prochaines années représentent le meilleur espoir pour l’humanité de mettre fin à l’épidémie.

Cet Atelier a réuni outre le MSLS, ENDA SANTE-JHU, plusieurs ONG et organisations œuvrant dans la lutte contre le VIH/SIDA.