MISSION FMI, BANQUE MONDIALE ET BAD SUR LE FINANCEMENT DU PROGRAMME POST-CRISE : LA COTE D’IVOIRE INVITEE A ACCENTUER LA TRANSPARENCE POUR FINANCER LA SORTIE DE CRISE

Une mission du Fonds Monétaire International (FMI), de la Banque mondiale et de la Banque Africaine de Développement (BAD) a eu une séance de travail avec le Cabinet du Premier ministre, le ministère du Plan et du Développement et le ministère de l’Economie et des Finances, le mercredi 8 octobre 2008 à la Primature. Les discussions ont tourné autour du programme post-conflit sur 2008.

A la fin de cetteséance de travail présidée par le Premier ministre Guillaume Soro, M. Arend Kouwenaar, chef de mission FMI a fait la déclaration suivante à la presse : « Nous sommes une mission du Fonds Monétaire International, de la Banque mondiale et de la Banque Africaine de Développement (BAD), nous avons été reçus par le Premier ministre. Cela a été un entretien très fructueux. Nous avons parlé du programme commun qui est un programme post-conflit sur 2008. Le Premier ministre s’est exprimé pour dire que le Gouvernement tient vigoureusement à mettre en œuvre ce programme en 2008. Il a indiqué l’espoir que ce programme ouvre la voie pour un programme triennal avec le FMI et la communauté internationale. Cela va commencer en 2009 et s’étendre jusqu’en 2011 pour permettre d’accélérer l’allègement de la dette pour la République de Côte d’Ivoire.

Nous avons parlé de certains éléments du programme en 2008 qui sont très favorables, notamment au niveau des reformes qui ont été entamées dans le secteur café-cacao où un début de restructuration est en train de se faire. Nous avons salué le Premier ministre pour la force du Gouvernement qui veut donner plus de transparence et aussi de s’assurer qu’il y a une communication régulière sur les ressources de cette filière. L’énergie est aussi un secteur important où il y a des ressources importantes. Nous avons salué les efforts du Premier ministre pour donner plus de transparence et commencer dans ce secteur essentiel une reforme qui peut permettre de sauvegarder les ressources pour l’Etat et mieux servir les besoins de la population en termes d’électricité et les produits pétroliers.

Le Premier ministre a souligné son souhait de continuer la transparence, c’est-à-dire donner l’information aux populations ivoiriennes parce qu’il n’y a rien à cacher tout le monde a le droit de savoir ce qui se passe avec les finances et dans contexte, il est bon de saluer le rapport trimestriel fait par le gouvernement ivoirien dans le domaine public et sur internet. Pour revenir à certains problèmes, en 2008 dans l’exécution budgétaire, il y a eu des dépassements, des dépenses non programmées, non prévues dans le budget qui ont eu lieu qui vont créer des problèmes financiers d’abord, mais aussi la non-exécution de certaines dépenses, notamment certaines dépenses sociales qui pouvaient aider la populations à sortir de la crise. Nous avons parlé des actions immédiates pour compenser ces dépenses non programmées et de trouver des moyens au niveau des recettes et au niveau de certaines dépenses qui sont à couper, notamment concernant le train de vie de l’Etat pour maintenir l’équilibre (…) Nous allons continuer les discussions pour nous assurer que ces mesures ont un impact dans le sens de l’équilibre tout en protégeant les dépenses sociales qui sont à faire pour la sortie de crise ». La Banque mondiale était représentée par MM. Richard Dofonsou, chef de mission, et Philippe English. La BAD était représentée par M. Ferdinand Bakoup.