TOURISME: L’ETAT ET LE SECTEUR PRIVE SE CONCERTENT SUR LES CONDITIONS DU DECOLLAGE DU SECTEUR

Le Secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat/Secteur privé(CCESP) a organisé, mercredi 8 octobre, sa première rencontre sectorielle mettant face à face le ministre du Tourisme, Roger Kacou et les professionnels du secteur touristique. Cette séance d’échanges portant sur le thème : « quel partenariat Etat-Secteur privé pour le développement du tourisme en Côte d’Ivoire » était présidée par le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly représentant le ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances dont il assure l’intérim.

Le ministre de l’Agriculture a souligné le grand apport qui peut être celui du tourisme dans le développement économique national pour son fort potentiel en termes de création d’emplois et d’amélioration de l’image du pays. Selon lui, ce secteur dont l’essor est intimement lié à la stabilité politique et à la sécurité peut trouver dans la situation sociopolitique actuelle des conditions idoines pour renaître après plusieurs années de crise dont il a souffert.
Pour le représentant de Nialé Kaba, la stabilité politique retrouvée et la baisse continue de l’indice de sécurité passée ce mois à 1,18 sont donc des facteurs favorables à l’éclosion du tourisme appelé à un plus grand apport dans le PIB national.

Ayant en charge de mettre en œuvre la politique gouvernementale de développement du tourisme, Roger Kacou est revenu sur les fortes potentialités du secteur après les années de crise qui ont vu la disparition de plusieurs entreprises. Mais l’Etat ivoirien pour son redécollage économique, mise sur le tourisme, connu pour être un facteur de création d’emplois et de partage de richesses, a-t-il rassuré.

Le secteur qui a enregistré sur la période 2012-2013 un investissement de 76,5 milliards FCFA dans la construction de réceptifs hôteliers, est désormais régi par un Code du Tourisme. Ce texte adopté par le Parlement offre une assise juridique stable et claire pour la promotion de la destination Côte d’Ivoire, a expliqué Roger Kacou.

En la matière, les ambitions du pays sont sans équivoque, a-t-il affirmé. La Côte d’Ivoire qui connaît une hausse continue de ses visiteurs depuis 2012 vise à accueillir en 2015, 500 000 touristes et un million de touristes à l’horizon 2020, a révélé le ministre du Tourisme.

Pour y parvenir, le ministre Roger Kacou a fait savoir que son département déploie ses efforts pour la mise en œuvre d’actions prioritaires portant, entre autres, sur la mise aux normes internationales des établissements touristiques, la promotion du tourisme interne, le renforcement du cadre institutionnel et règlementaire, le renforcement des capacités des acteurs du secteur par la formation.

Les professionnels du secteur privé ont, quant à eux, formulé plusieurs propositions qui ont pour objet de créer la synergie avec l’Etat et contribuer à très court terme à la compétitivité du tourisme ivoirien. Les fédérations d’associations d’entreprises du secteur touristiques ont plaidé, les uns, pour le respect des textes adoptés, une meilleure représentativité au sein des organes, les autres pour la réduction des taxes et redevances aéroportuaires et autres impositions de même nature.

Les échanges qui ont suivi ont permis d’harmoniser les vues entre l’Etat et le secteur privé sur les conditions idoines à créer pour un décollage de ce secteur. Répondant ainsi aux objectifs assignés à cette rencontre tel qu’indiqué par Mme Mariam Fadiga, Secrétaire exécutive du Comité de concertation Etat/Secteur privé à l’entame de la séance inaugurale des rencontres sectorielles.

En mettant face à un membre du Gouvernement les acteurs du Secteur Privé relevant de sa tutelle, le CCESP entend consacrer la concertation comme moyen de formulation de politiques sectorielles plus conformes aux vœux tant de la puissance publique que du secteur privé. « Cette démarche innovante est essentielle à l’avènement d’une fructueuse collaboration Etat/Secteur privé et d’une amélioration continue de la compétitivité de l’économie ivoirienne », a-t-elle conclu.