EBOLA : Dr RAYMONDE GOUDOU COFFIE INVITE LES AGENTS DES ETABLISSEMENTS SANITAIRES DU PRIVE A ADOPTER LE DISPOSITIF DE PREVENTION

Le ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Dr Raymonde Goudou Coffie a appelé les agents de santé des établissements sanitaires du privé à travailler avec le dispositif de prévention contre la maladie à virus Ebola préconisé par son département. Car, se désole-t-elle ; 80% du personnel des cliniques privées à titre estimatif, ne suivent pas les mesures préventives préconisées durant les consultations ; à savoir le port de gants, de bavette, etc. Dr Raymonde Goudou Coffie a lancé cet appel à la clôture de l’atelier de formation et de sensibilisation des agents de santé des établissements sanitaires privés qui s’est tenu du 20 au 21 aout 2014 dans la commune du Plateau ; sous la houlette du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).

Elle était accompagnée de son homologue du Burkina-Faso, M. Lené Sebgo, venu pour mutualiser avec le gouvernement ivoirien, les mesures de prévention et de sensibilisation contre la maladie à virus Ebola.



« Il ne fait pas beau d’être ministre de la santé dans la sous-région » car la gestion de la lutte contre le virus Ebola « est difficilement gérable », a déclaré le ministre Lené Sebgo pour justifier sa démarche de partage d’expérience avec la Côte d’Ivoire.


Appuyant son homologue, le ministre Burkinabé a indiqué aux agents de santé du privé, combien il est important pour eux « de travailler dans un environnement sécurisé », vu que ce virus à la particularité de faire beaucoup de victimes dans le corps médical.


Le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire qui ne connaissent pas à ce jour, de cas avéré ou déclaré d’Ebola sur leurs territoires respectifs ; mais restent des pays à risque pour leur proximité avec les pays infectés.

Devant ce risque, « nous devons garder notre sérénité en tant que professionnels de la santé, car c’est nous qui devons rassurer les populations », a conseillé le ministre burkinabé à la presque centaine d’agents de santé du privé qui ont pris part à cette deuxième phase de cet atelier. Ils étaient composés de pharmaciens (40) ; de médecins, infirmiers et autres (47). *


Il faut noter que cet atelier a débuté avec une première vague d’une vingtaine de médecins, infirmiers et directeurs des ressources humaines des établissements sanitaires du privé. Tous les participants ont été formés et sensibilisés sur cinq thématiques par des experts de l’Institut national de l’hygiène publique (INHP) et l’institut Pasteur de Côte d’Ivoire.


Ces thématiques ont porté sur la fièvre à virus Ebola, son traitement et ses aspects épidémiologiques. Mais également, sur la biosécurité et les mesures préventives prises par le gouvernement.


Enfin, ils ont été témoin d’une démonstration du port et du retrait de l’équipement de protection individuelle (EPI). L’EPI étant la tenue de protection que doit porter chaque agent sanitaire avant de rentrer en contact avec un potentiel sujet atteint de la fièvre à virus Ebola pour éviter toute contamination.