SECURITE DANS L’ESPACE DU FLEUVE MANO : UN DOCUMENT STRATEGIQUE ADOPTE

La Côte d’Ivoire a abrité, ce jeudi 12 juin, au Sofitel hôtel Ivoire, une conférence des partenaires de l’Union du Fleuve Mano (UFM) sur le financement et la mise en œuvre de la stratégie pour la sécurité transfrontalière au sein de l’Union. A l’issue de cette rencontre, les experts ont présenté un document qui recense les activités de bases qui doivent être menées dans les zones frontalières pour qu’on ait une stabilité, qui encourage à la fois les investissements publics et privés pour la création de la richesse et la lutte contre la pauvreté dans la sous-région.

Les grandes lignes de ce document s’articulent autour de l’appui institutionnel à apporter à l’UFM pour lui permettre de jouer son rôle de supervision, de coordination et d’animation, mais également aux Etats membres de l’Union ; de l’éducation et de la sensibilisation à la paix qui seront essentiellement menées par les organisations de la société civile ;

du renforcement et de la promotion des activités économiques dans les zones frontalières ; de l’exploitation efficiente des richesses culturelles afin de rendre la cohabitation paisible des populations des pays frontaliers de l’Union ; des infrastructures de base dans les zones frontalières ; de la mise en place d’un corps volontaire de l’UFM qui va enseigner le français dans les pays anglophones et l’anglais dans les pays francophones.

Selon Mme Kaba, secrétaire général de l’UFM, « la rencontre d’aujourd’hui est le point final d’un processus de formulation d’un programme de sécurité transfrontalière dans la région de la Mano » car a-t-elle ajouté, « notre passé récent a été jalonné de crises politiques graves qui ont affecté toute la sous-région et en juin 2013, nous avons entamé des négociations avec les Nations Unies et la Cedeao pour formuler une stratégie sur cinq ans afin de poser les fondements d’une stabilité de la sous-région ».

Elle a conclu qu’« en ce qui concerne la sécurité transfrontalière, le projet va s’attaquer à la formation en commun des administrations, des acteurs du secteur privé et de la société civile dans le domaine des langues ».

C’est un programme de cinq ans qui commence immédiatement et qui vaut environ 40 millions de dollars américains, environ 20 milliards de Fcfa. Il sera financé par les Etats membres, la Cedeao, les agences du système des Nations Unies et le secteur privé.
Cet évènement a été conjointement organisé par le Secrétariat de l’Union du Fleuve Mano, avec l’appui de la Cedeao, de l’Unowa, du Pnud et de l’Onuci.