CACAOCULTURE : LA PLATEFORME DE PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE TIENT SA TROISIEME SESSION A ABIDJAN

La troisième session de la plateforme de partenariat public-privé de la filière café-cacao s’est tenue ce mardi 29 avril, à l’hôtel du Golf. Cette rencontre a réuni 200 participants représentant les 75 organisations membres de cette plateforme issues de l’administration publique, du secteur privé et des partenaires techniques et privés. Clôturant la rencontre après une journée de travail qui a vu la signature de plusieurs protocoles d’accord, le ministre de l’Agriculture a relevé l’importance de ce partenariat. Pour lui, c’est une stratégie qui permettra de faire face de façon coordonnée aux défis de la filière café-cacao. Car, soutient-il, tous les défis de la filière ne peuvent pas être relevés seulement par l’Etat ivoirien, encore moins par seulement les producteurs. Un domaine dans lequel ce partenariat pourrait être déterminant est, selon le ministre de l’Agriculture, la lutte contre le swollen shoot qui exige la mobilisation de 100 milliards FCFA.

Même si, ajoute Mamadou Sangafowa Coulibaly, le Conseil du café-cacao dispose à cet effet d’un programme de 8 milliards FCFA pour identifier et contenir ce phénomène qui « menace » la cacaoculture ivoirienne, il est primordial que les différents acteurs mettent « la main à la poche » pour trouver les moyens susceptibles de circonscrire cette pathologie des plants de cacao.


Dans cette perspective, il a indiqué que le partenariat public-privé doit être orienté vers le développement de variétés de cacao qui soient résistantes au Swollen Shoot.


Pour sa part, le président du conseil d’administration du Conseil café-cacao, M. Lambert Kouassi Konan s’est réjoui des résultats probants atteints par cette plateforme de partenariat depuis bientôt deux ans d’activité.


Ces résultats dévoilés par Mme Massandjé Touré Litsé, directeur général du CCC et présidente de la Plateforme de partenariat portent entre autre sur la mise en place d’un plan de développement consensuel de la filière, dénommé Programme Quantité-qualité-croissance (2QC).


L’autre acquis important évoqué par la directrice générale du CCC est la conjugaison d’efforts entre les principales compagnies mondiales de transformation du cacao, de fabrication de chocolat et de négoce avec le CCC pour la mise en œuvre du programme 2QC.


Tout en se félicitant de ce que la plateforme ait permis d’atteindre ses objectifs, à savoir la coordination des actions sur le terrain, Mme Massandjé a indiqué que la lutte contre le swollen shoot et le suivi-évaluation demeuraient des défis à relever dans le cadre du partenariat public-privé.



A ce jour, la plateforme de partenariat a permis la signature de 7 protocoles d’accord pour un montant de 19,9 milliards FCFA.



Trois protocoles d’accord ont été signés au cours de cette rencontre. Il s’agit premièrement d’un contrat de partenariat entre Le Conseil du Café-Cacao et IDH Sustainable Trade Initiative portant sur le financement de la PPPP et des actions de renforcement des capacités des producteurs.



Deuxièmement, un protocole d’accord entre Le Conseil du Café-Cacao et le Programme PNUD-FEM de micro financements en vue de l’électrification à l’énergie solaire, la construction d’infrastructures socio communautaires et l’installation d’activités apicoles dans la caféiculture a été signé.


Enfin, une déclaration d’intention conjointe relative à la coopération entre le ministère de l’Agriculture de Côte d’Ivoire et celui de la République Fédérale d’Allemagne représentée par son ambassadeur en Côte-d’Ivoire, SEM. Karl PRINZ dont l’objectif est d’établir une collaboration entre GISCO et la PPPP et d’œuvrer au renforcement de la coopération entre les deux Etats a été enfin signée.