LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS ACCIDENTELLES DANS LES EAUX NATIONALES: LE GOUVERNEMENT REFLECHIT A LA REFONTE DU PLAN POLLUMAR

L’élaboration d’un plan d’urgence pour permettre au gouvernement de réagir de façon conséquente aux pollutions accidentelles qui pourraient subvenir dans les eaux nationales, a fait l’objet d’un atelier, ce lundi 14 avril 2014 dans la commune du Plateau. L’enjeu de cet atelier est de refondre le plan POLLUMAR, c’est-à-dire le plan d’urgence de lutte contre les pollutions accidentelles en mer, en lagune et dans les zones côtières de la Côte d’Ivoire. De façon concrète, il s’agira par le biais du Centre ivoirien anti-pollution (CIAPOL), de rendre opérationnel ce plan d’ici fin 2014, afin de mettre en place un dispositif efficace de réaction aux accidents de pollution, afin de réduire au maximum ses conséquences dans les eaux nationales.

Selon les explications du ministre de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable, M. Rémi Allah Kouadio qui a ouvert ces travaux ; le plan POLLUMAR n’a pas encore été rédigé, depuis son institution par décret en 1998.

Seuls les acteurs impliqués y étaient mentionnés. Il s’agit donc, a indiqué le ministre, d’élaborer ce plan afin d’aboutir à terme ; à des exercices de simulation.

Pour ce faire, il a sollicité l’appui des experts du centre de documentations, de recherches et d’expérimentation des pollutions des eaux (CEDRE). Une structure française qui a, à son actif, une trentaine d’années d’expérience dans la gestion des accidents de pollutions des eaux sur les cinq continents.


Le ministre Rémi Allah Kouadio a rapporté que la mise en œuvre de ce plan qui entrevoit les scénarii d’accident de pollution des eaux est une préoccupation pour le gouvernement. Qui veut à travers le plan POLLUMAR, d’une part, répondre aux conventions internationales qu’il a signées en la matière, notamment avec l’Office maritime international.

Et d’autre part, faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit prête à répondre aux accidents de pollution dans ses eaux, comme ce fut le cas en septembre 2006, avec les déversements toxiques du bateau le Probo Koala dans des eaux ivoiriennes.

En effet, déplore le ministre, huit ans après, le gouvernement n’a pas encore répondu à toutes les exigences de dépollution engendrées par ce drame. Raison pour laquelle, il est urgent de rendre opérationnel le plan POLLUMAR afin que de telles situations soient gérées de façon efficace, a-t-il signifié.

Notant que les risques de pollution des eaux nationales sont encore présents et multiples, vu l’importance de l’activité pétrolière, du trafic maritime de matières chimiques dangereuses dans les eaux nationales.