PRESERVATION DE LA BIODIVERSITE : LA FONDATION DES PARCS ET RESERVES DE CÔTE D’IVOIRE VEUT MOBILISER 1,5 MILLIARDS FCFA

La Fondation pour les parcs et réserves de Côte d’Ivoire (FPRCI) a mobilisé le secteur privé autour d’un petit-déjeuner ce mercredi 26 mars 2014 dans la commune du Plateau. Il s’agissait d’échanger avec le secteur privé pour l’associer à la mise en place d’un nouveau mécanisme de financement durable des parcs et des réserves de la Côte d’Ivoire. Une dynamique que le ministre de l’Environnement, de la Salubrité et du Développement durable, Dr Rémi Allah Kouadio a salué. Car pour lui, la préservation des parcs et réserves constitue une chose importante qui requiert la mobilisation, en plus de celle de l’Etat, de tous les acteurs de la société, notamment le secteur privé.

Lors de cette rencontre un projet de 500 millions de FCFA qui porte sur la gestion des parcs et réserves nationaux A 2T2 présenté au secteur privé. L’objectif de cette démarche est d’associer le secteur privé à la mise en œuvre de ce projet.

C’est l’objectif que s’est assigné le Directeur exécutif de la FPRCI, Dr Fani N’Golo. Qui entend mobiliser à moyen terme, 1,5 milliards de FCFA auprès du secteur privé pour contribuer à réaliser la vision de sa fondation. A savoir, assurer le financement de 90% des coûts de fonctionnement des 14 parcs et réserves que compte la Côte d’Ivoire.

Au-delà de cette volonté, la Fondation veut en termes de perspectives pour 2014, assurer le financement perpétuel des coûts récurrents du parc national de Taï, estimé à 400 millions de FCFA par an. Elle veut également couronner avec réussite, le processus de remise de dettes engagé au profit du parc national de la Comoé. Et assurer avec l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), une bonne gestion des trois milliards de FCFA alloués par le biais du Contrat de désendettement et développement (C2D) aux parcs nationaux du Mont Sangbé, d’Azagny et de la Comoé.

Pour 2015, le Directeur exécutif de la Fondation ambitionne de mettre en place deux fonds de dotation. Le premier de 6,56 milliards de FCFA est destiné au parc national de la Comoé. Tandis que le deuxième fonds issu du C2D estimé à 13,12 milliards de FCFA concerne tout le réseau national de parcs.

Entre temps, un diagnostic de l’état des lieux des réserves et parcs nationaux depuis la fin de la crise postélectorale est en cours en vue de définir les besoins de ces réserves naturelles. Ce diagnostic devra permettre de redéfinir le territoire des parcs et réserves nationaux dans les cinq années à venir en vue d’éviter les conflits avec les populations.

A ce jour, le Directeur exécutif se dit satisfait « de la bonne santé » des parcs et réserves ivoiriens. Car les deux tiers en termes de superficie, sont conservés de façon « satisfaisante ». Ces deux tiers correspondent aux parcs de la Comoé et de Taï. Les parcs de la Marahoué et du Mont Péko connaissent encore des problèmes parce qu’ils n’ont bénéficié d’aucune gestion pendant près de dix années.

Il faut indiquer que la FPRCI a été créé par la volonté de l’Etat, le 26 octobre 2009. Elle a pour mission de mobiliser des fonds pour financer le fonctionnement des parcs et réserves de Côte d’Ivoire. Depuis sa création, la Fondation a mobilisé plus de 17,3 milliards de FCFA auprès de nombreux bailleurs de fonds.