MENACE DU VIRUS D’EBOLA : LE GOUVERNEMENT LANCE LA SENSIBILISATION DES POPULATIONS

Dans l’après-midi du mardi 25 mars 2014, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, M. Hamed Bakayoko accompagné de quatre autres membres du gouvernement impliqués ont eu une séance de travail à son cabinet avec les préfets des régions frontalières à la Guinée. Il s’agit des ministres de la Santé et de la Lutte contre le SIDA ; des Eaux et Forêts ; de la Communication ; de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant. Le ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Mme Raymonde Goudou Coffie qui a pris part à cette réunion a indiqué que l’enjeu de cette rencontre est d’amener les autorités préfectorales à sensibiliser leurs administrés sur la menace que représente la fièvre de l’Ebola qui sévit en ce moment en Guinée.

Notamment dans la région de N’Zérékoré situé à 150 km de la frontière ivoirienne où sur les 80 cas de personnes infectés par le virus de l’Ebola, 59 sont décédés. Elle a rapporté que la sensibilisation des populations va consister à informer les populations sur la dangerosité et la virulence du virus de l’Ebola qui tue de façon instantanée au maximum, en deux ou trois jours.

Il se manifeste par des saignements et de fortes fièvres. Ensuite, il est question d’expliquer aux populations que la fièvre de l’Ebola se transmet par contact direct soit de l’animal à l’homme ou de façon interhumaine, c’est-à-dire de l’homme à l’homme.

Le virus est transmis suite à tout contact avec les fuites (sécrétions, sang, sueur, etc) d’un animal ayant le virus ou d’une personne infectée. À cet effet, les préfets ont été conviés à demander à leurs populations d’éviter la consommation et la manipulation de certains animaux.

Il s’agit de certains rongeurs tels que le porc-épic, l’agouti et d’autres animaux comme le chimpanzé, le singe et la chauve-souris qui sont identifiés comme des animaux portants en eux, le virus de l’Ebola. Enfin, il est demandé aux populations de signaler systématiquement dans le centre de santé le plus proche, toute suspicion portant sur une personne présentant des signes d’infection du virus de l’Ebola.

Les mesures pour la prise en charge de ces personnes sont déjà prises par le gouvernement. Ainsi que d’autres mesures telles que l’installation de postes médicaux avancées dans toutes les régions où des médecins spécialistes en virologie assurent la surveillance.

Le gouvernement a pris les dispositions pour que cette vigilance soit assurée tant au niveau des frontières terrestres, qu’au niveau aéroportuaire, a précisé le ministre Raymonde Goudou Coffie. Qui ajoute que son département est accompagné dans cette tâche par le département du ministre de l’Intérieur et celui des Eaux et Forêts.