JUSTICE : LA FRANCE APPORTE SON APPUI AU RENFORCEMENT DE L’INSTITUT DE FORMATION JUDICIAIRE IVOIRIEN

Gnénéma Mamadou Coulibaly a reçu le mardi 18 février 2014, une délégation de quatre écoles du ministère de la Justice française à son cabinet. Pour le Garde des sceaux, il s’agissait à travers cette rencontre de poursuivre les actions de coopération avec les écoles françaises de justice en vue de renforcer l’Institut de formation judiciaire ivoirien. « Renforcer les actions bénéfiques et corriger les imperfections » constatées par la délégation des écoles françaises de justice constituent pour le ministre Gnénéma Coulibaly, la dynamique d’action de cette coopération « qui permet de mettre toutes les connaissances ensemble afin que toutes les parties en tire le meilleur possible », a-t-il ajouté. Notant que des changements sont déjà en cours en la matière.

M. Xavier Ronsin, Directeur de l’École nationale de la magistrature française qui conduisait cette délégation a indiqué que cette coopération va porter sur la définition « des maquettes pédagogiques, aussi bien en formation initiale qu’en formation continue ».

Elle devrait également occasionner des réflexions en vue d’une meilleure organisation des concours. En somme, cette coopération compte toucher tous les sujets essentiels au bon fonctionnement de la justice en Côte d’Ivoire. Il s’agit entre autres, du bon fonctionnement des tribunaux, des greffes, des prisons, des écoles de protection de l’enfance, etc. Des sujets qui dit-il sont éléments essentiels pour « le bon fonctionnement de la justice et d’une démocratie».

Lire à la suite, la déclaration de M. Xavier Ronsin à sa sortie d’audience.
« Nous sommes venus avec les quatre écoles du ministère de la Justice française et notre opérateur de coopération internationale pour avoir un dialogue emprunt de franchise avec le Garde des sceaux afin de lui faire part de l’état d’avancement de notre coopération.
Ce dialogue a été extrêmement fructueux et très chaleureux avec des échanges très positifs. Nous sommes à mi-parcours pour certains, la fin d’un parcours pour d’autres. Nous avons aussi abordé l’avenir et le souhait de coopération réciproque entre nos deux pays, sachant que les écoles françaises interviennent au nom de l’Union européenne qui finance cette coopération.
Dans cette coopération, il s’agit d’une action de renforcement de l’Institut de formation judiciaire ivoirien. Il fallait définir des maquettes pédagogiques, aussi bien en formation initiale qu’en formation continue. Egalement réfléchir à la meilleure organisation des concours. En somme, aux sujets qui sont essentiels pour le bon fonctionnement de la justice dans n’importe quel pays, et bien sûr aussi en Côte d’Ivoire.

Il y a beaucoup d’échanges dans le monde entre les écoles de formation judiciaire. Il est normal et utile que les écoles françaises apprennent des autorités ivoiriennes, et de la même façon, les autorités ivoiriennes apprennent par des échanges entre collègues sur les bonnes pratiques en matière de formation judiciaire. Je crois, que ça soit le fonctionnement des prisons, le fonctionnement des greffes, le fonctionnement des écoles de protection de l’enfance ou des tribunaux, ce sont des éléments essentiels d’une démocratie, sur lesquels nos deux pays sont sur la même longueur d’onde ».