DEVELOPPEMENT : LE PREMIER MINISTRE INVITE LE SECTEUR BANCAIRE AFRICAIN A FINANCER LES GRANDS PROJETS INTEGRATEURS D’INFRASTRUCTURES

Le Premier Ministre, ministre de l’Économie, des Finances et du Budget, M. Daniel Kablan Duncan a présidé ce jeudi 6 janvier, la cérémonie d’ouverture solennelle des journées annuelles du club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique. Cette rencontre qui se tient à Abidjan marque le 25è anniversaire de ce club et met cette année, un accent particulier sur le financement des infrastructures à travers la problématique des « rôles respectifs des banques commerciales et des institutions financières dans le financement des infrastructures ». Le Chef du gouvernement s’est félicité de la tenue de cette réunion dans la capitale économique ivoirienne et autour de cette thématique spécifique. Pour M. Daniel Kblan Duncan, la dynamique de croissance des Etats africains devrait être accompagnée par le secteur bancaire africain. En ce sens, il a plaidé pour que ce secteur bancaire apporte son concours au financement des grands projets d’infrastructures intégrateurs susceptibles de consolider le développement des Etats. De l’avis du Chef du gouvernement, les banques africaines devraient relever le défi du financement des grands projets d’infrastructures, et celui d’une meilleure participation à la levée de fonds en vue de financement de projets tant publics que privés.


Evoquant les projets intégrateurs nécessitant des financements dans la sous-région ouest africaine, le Premier ministre a cité entre autres, l’autoroute Abidjan-Lagos, l’autoroute Abidjan-Ouagadougou, l’interconnexion ferroviaire de six pays d’Afrique de l’Ouest, l’interconnexion électrique de plusieurs pays et le projet d’autoroute du gaz Abidjan-Lagos.



« Le secteur bancaire africain doit être au cœur du développement du continent en y jouant un rôle majeur pour son émergence », a insisté le Premier ministre, appelant les dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique à surmonter les obstacles dont les plus significatifs demeurent le faible taux de bancarisation estimé à 7% pour l’ensemble des Etats africains et 14% pour la zone UEMOA, le faible accès des PME au crédit bancaire classique, etc.



Abondant dans le même sens que le Premier ministre, M. Pierre Sedjro, président du club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique a fait savoir que la thématique du financement des infrastructures avait été retenu pour ces assises du fait que celles-ci sont très déterminantes pour le développement des Etats.



Quant à M. Souleymane Diarrassouba, président de l’Association des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), il a souligné la nécessité pour le système bancaire africain de prendre en charge une profonde révision de son approche pour assumer ses activités dans un continent où de nombreux chantiers financiers n’ont pas encore trouvé de solutions idoines.



Aussi espère-t-il que de la rencontre d’Abidjan naîtront des idées novatrices pour des établissements bancaires prêts à financer de façon hardie des projets de développement. Non sans demander que la dynamique que connaît le réseau bancaire aujourd’hui soit mieux protégée et entretenue afin de mieux financer les économies africaines.