LUTTE CONTRE LE SIDA : LE CHEF DE L’ETAT REAFFIRME L’ENGAGEMENT DU GOUVERNEMENT POUR STOPPER L’EVOLUTION DE LA PANDEMIE
Le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, a présidé dans la soirée du lundi 16 décembre, une réunion du Conseil National de Lutte contre le SIDA (CNLS). Cette réunion dont la dernière remonte à 2009 a été l’occasion pour le Chef de l’Etat d’exprimer sa joie de présider cette rencontre qui avait pour but de mesurer le chemin parcouru et de dresser ensemble les perspectives de la lutte pour les années qui restent à courir jusqu’en 2015. Il a par ailleurs salué l’action des membres de cette structure pour les actions menées dans le « silence » et « l’efficacité » pour apporter une réponse appropriée à la propagation du VIH – SIDA. Dans son adresse de clôture le Président de la République a souligné qu’au regard des efforts déployés, les raisons d’optimisme existent quand au recul du SIDA en Côte d’Ivoire. Selon lui ces raisons sont fondées sur les progrès scientifiques enregistrés et aussi sur « notre engagement politique, notre détermination et les investissements importants consacrés à la lutte contre cette pandémie. »
Cette conjonction de facteurs a permis aux dires du Président Alassane Ouattara d’infléchir la prévalence de 4,7 % à 3,7 %. Aussi, a-t-il invité les différents acteurs impliqués à ne pas baisser pavillon devant la menace de la maladie. « Sinon le prix à payer sera supérieur aux investissements qui auront été faits », a-t-il soutenu.
C’est pourquoi, pour le Président Alassane Ouattara, il est indispensable, pour que la gestion de l’épidémie VIH soit au cœur des actions de l’Etat, que l’ensemble des acteurs ait une vision commune des priorités pour le positionnement de la riposte.
A cet égard, il a tenu à rassurer l’ensemble des parties prenantes qu’aucun effort ne sera de trop pour le Gouvernement pour accroître sa contribution au financement du plan stratégique National.
Par ailleurs, le Président de la République a affirmé que la Côte d’Ivoire reste solidaire de l’action mondiale pour bouter le SIDA hors de la société humaine. C’est pour cela qu’un appui de 1 million de dollars a été consenti pour soutenir l’ONUSIDA dans sa quête de mobilisation de ressources.
A la suite du Chef de l’Etat la ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Mme Raymonde Goudou- Coffie, a fait une présentation sur le ‘’ Cadre programmatique de la lutte contre le SIDA face aux enjeux du financement’’.
Cette présentation a mis en exergue la situation du SIDA en Côte d’Ivoire ainsi que les orientations stratégiques de la période 2012-2015 décrivant les objectifs de l’Etat.
La ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida a d’abord indiqué que l’objectif du Plan Stratégique National de lutte contre le SIDA, conformément à l’objectif de l’ONUSIDA, est de 0 contamination ; 0 discrimination ; 0 stigmatisation et 0 décès lié au SIDA.
Dans l’état des lieux qu’elle a dressé , on retiendra qu’en Côte d’Ivoire, selon les estimations de l’ONUSIDA, en 2012, l’on enregistrait 360.000 personnes vivant avec le VIH – SIDA dont 170.000 femmes âgées de 15 ans et plus et 63.000 enfants. Quant au taux de prévalence, il est passé de 4,5% en 2005 à 3,7% en 2012.
En ce qui concerne la vision du Plan Stratégique National (PSN) qui couvre la période 2012- 2015, les objectifs sont de stopper la progression du VIH, d’inverser son évolution, de faire en sorte qu’aucun enfant ne naisse infecté par la maladie et d’atténuer l’impact du SIDA sur les populations en général et les groupes vulnérables en particulier.
Ceci pour le développement du pays et le bien- être de tous. L’autre résultat attendu, c’est de voir le taux de prévalence passer de 3,7% à 1,8% à l’orée 2015 pour la tranche de 15 – 49 ans.
Le financement de ce Plan est estimé, selon Mme Raymonde Goudou- Coffie à 359,812 milliards de F CFA. Au cours des échanges qui ont suivi cette présentation, plusieurs partenaires au développement et de la société civile mais aussi des personnalités, se sont réjouis de la reprise des réunions du CNLS.
Tous ont fait des observations et des propositions pour l’atteinte des objectifs sus- indiqués.
