BANQUE MONDIALE: LE GOUVERNEMENT EXPRIME SA GRATITUDE A M. MADANI TALL, DIRECTEUR DES OPERATIONS, POUR L’APPUI A LA SORTIE DE CRISE

Après cinq années passées en Côte d’Ivoire pour le compte de la Banque mondiale, M. Madani Tall, directeur des opérations, est en fin de mission. En reconnaissance de ses qualités humaines et de son engagement technique et financement à la sortie de crise, le gouvernement ivoirien a organisé en son honneur une cérémonie d’hommage. C’était, le lundi 9 décembre à la Primature en présence des membres du gouvernement et du personnel de la Banque mondiale. Une occasion saisie par le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, pour lui traduire la gratitude du gouvernement à travers des mots choisis et des présents. « Au moment où prend fin votre mandat de Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso et le Bénin, je vous rends l’honneur et l’hommage qui vous est dû, eu égard de l’efficacité avec laquelle vous avez assurez votre fonction en Côte d’Ivoire depuis votre prise de service en juillet 2008 » a indiquée d’emblée le Chef du gouvernement.

Qui, pour la qualité de l’engagement personnel du Directeur des opérations de la Banque mondiale aux cotés de la Côte d’Ivoire durant les moments les plus difficiles de son histoire a voulu que la présence cérémonie soit appréhendée au-delà du rituel protocolaire habituel.

Le gouvernement, a-t-il poursuivi « tient surtout à vous remercier pour la part significative qui vous revient dans le processus reconstruction dans ce pays affecté par la crise militaro politique.
En effet nous voulons saluer vos qualités professionnelles et humaines qui ont largement contribué à donner un nouvel élan à la coopération entre la Côte d’Ivoire et la Banque mondiale.

Notamment par l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE. Depuis la reprise des relations avec le groupe de la Banque mondiale, notre coopération s’est améliorée grâce à votre concours. En 2008, le gouvernement ivoirien a recommencé à s’acquitter de ses dettes grâce à un don de 154 milliards de f CFA consentis par l’IDA.
Depuis, et ce jusqu’à ce jour, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’une assistance globale évaluée à environ 1,3 milliards de dollars US. Sous la forme de dons, de crédit et d’appui budgétaire entre 2007 et 2013.
En novembre 2013, le portefeuille des opérations financées par la Banque mondiale comprenait 11 projets en cours avec un taux de décaissement de 40% contre la meilleure performance de l’Afrique qui se situe autour de 36%.

Les divers appuis de la Banque mondiale ont permis d’accompagner le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire en aidant notamment à rétablir les services sociaux de base, les infrastructures, l’éducation , la santé etc.

Ces appuis ont permis de restaurer l’autorité de l’Etat par, entre autres, le redéploiement de l’administration sur l’ensemble du territoire, la création d’emplois pour les jeunes et l’appui à l’intégration économique des jeunes vulnérables impactés par la crise.
Enfin la Banque mondiale s’est impliquée dans l’appui internationale de la Côte d’Ivoire à travers l’organisation, en décembre 2012, à Paris du groupe consultatif et du prochain forum investir en Côte d’Ivoire en janvier 2014».

Aussi le Premier ministre a-t-il souhaité que le successeur de M. Madani Tall puisse continuer avec la même détermination la mission « que vous avez conduite avec tant de bonheur ». Il s’agira, a-t-il précisé, « de poursuivre auprès des instances décisionnelles de la Banque mondiale afin de relever de façon substantielle l’allocation des ressources de la Côte d’Ivoire afin de l’aider à relever sa croissance ».
Quant à M. Madani Tall, il a dit « être très confiant en l’avenir de ce pays que nous aimons tous. La Côte d’Ivoire a su rebondir très rapidement à la crise. Je pense que le potentiel est bien connu et il est en train d’être mobilisé.

Elle a une vision stratégique qui est très bonne. Il y a une équipe au travail. Je pense que les ivoiriens y croient. Il faut se donner la main. C’est un pays qui a tout pour réussir et moi je n’ai aucun doute que la Côte d’Ivoire retrouvera sa place non seulement dans le concert des nations mais aussi qu’elle sera, de nouveau, le leader au niveau du continent. Notamment dans la sous région».

Avant de confier, « Je ne me vois pas continuer ma carrière dans un autre pays sinon que de partir sur des notes d’espoir. Aussi ai-je décidé de prendre une retraite anticipée et de tourner définitivement la page de la Banque mondiale en ce qui me concerne.

Pour moi la Côte d’Ivoire n’a jamais été un pays classique sur lequel on travaille. Je me suis impliqué au-delà de ce que mes fonctions me demandaient. Je suis très reconnaissant à vous tous de l’avoir remarqué. J’ai été très difficile parce que qui aime bien châtie bien. J’ai toujours pris ce pays comme le mien et j’ai toujours eu les exigences avec les uns et les autres comme avec moi-même ».

« C’est avec beaucoup d’espoir que je repars d’ici en faisant la promesse de garder le contact avec ce pays afin de voir ces progrès ne serait ce qu’a travers internet et les quelques coups de fil que je donnerai à des amis », a-t-il conclu.