AMELIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES : LE GOUVERNEMENT ADOPTE LA CREATION DES BUREAUX D’INFORMATION SUR LE CREDIT ET UN NOUVEAU CODE MINIER

Au terme du Conseil des ministres qui s’est tenu ce lundi 2 décembre 2013 au Palais présidentiel, le Porte-parole du gouvernement, le ministre de la Poste et des TIC, M. Bruno Koné a annoncé l’adoption d’un projet de loi portant réglementation des bureaux d’information sur le crédit (BIC) en vue de favoriser l’accès aux crédits pour les personnes physiques et morales. « L’objectif de ces bureaux est de mieux réguler le crédit qui est octroyé par les banques et les établissements financiers aux demandeurs de crédit qui peuvent être des personnes physiques ou morales » a-t-il indiqué. Il a par ailleurs expliqué que ces bureaux qui sont un outil efficace d’analyse et d’évaluation de gestion des risques vont permettre aux établissements financiers et aux banques d’avoir toutes les informations nécessaires sur les personnes morales ou physiques qui sollicitent un prêt. Ce qui va favoriser une meilleure accessibilité au crédit et par ricochet améliorer le climat des affaires. Cette mesure est d’autant plus importante selon le porte-parole du gouvernement qu’ elle va permettre à la Côte d’Ivoire d’améliorer son ratio crédit (14,9%) qui est très en deçà de la moyenne régionale (20%) et encore en deçà de certains pays comme l’Afrique du Sud (145%), le Maroc (77%) et la France (110%). Le ministre Koné Bruno a ajouté que les BIC vont faire en sorte que le crédit soit octroyé de manière plus transparente et moins risquer pour les établissements financiers et les banques. Il faut noter que le gouvernement a pris cette mesure conformément aux recommandations de l’UEMOA (union monétaire ouest-africaine), transposant ainsi un projet de loi uniforme de l’Union qui réglemente le crédit et fait la promotion des BIC.

Par ailleurs, le Porte-parole du gouvernement a annoncé l’adoption d’un projet de loi portant code minier. Ce nouveau code qui sera déposé sur la table des parlementaires pour adoption a pour but d’assurer à la Côte d’Ivoire, des revenus proportionnels à ses potentialités minières et de garantir une meilleure rentabilité des exploitations autant pour les opérateurs privés que pour les populations riveraines. Le nouveau code minier prend en compte les engagements internationaux pris par l’Etat qui portent notamment sur les questions environnementales, la bonne gouvernance, etc.

Toujours, concernant les mines, le Conseil a attribué des permis de recherche à quatre sociétés pour l’exploration de l’or à Agnibilékro et Odienné, l’ilménite à Sassandra et le fer à Sassandra et San-Pédro.

Au niveau économique, le gouvernement a pris deux décisions importantes. La première porte sur la privatisation de 15 entreprises au capital social global estimée à 94,5 milliards de FCFA ; dont 34,2% des parts appartiennent à l’Etat, ce qui correspond à 32,4 milliards de FCFA. Selon le Porte-parole du gouvernement, cette décision a pour objectif « d’améliorer la gestion des finances publiques en transférant une partie du service de la dette publique au secteur privé, en favorisant la compétitivité des entreprises en particulier, et de l’économie ivoirienne, en général ». Les clauses de cette privatisation recommandent pour les entreprises à majorité privée de donner la priorité à leur personnel où aux investisseurs ivoiriens sur la vente des actions.

La deuxième décision porte sur la ratification d’un accord de prêt pour le financement de routes dans la région nord-est de la Côte d’Ivoire pour un cout global de 78,7 milliards de FCFA. Ce prêt a été octroyé par la Banque Islamique de Développement (BID), le 23 septembre 2013. Il va permettre de bitumer 175 kilomètres sur deux sections de routes (Boundiali-Odienné et Bolona-Tengréla-Frontière du Mali). Egalement, en termes d’infrastructures routières, le ministre Bruno Koné a annoncé la tenue de la troisième réunion du comité de pilotage de la construction de l’Autoroute Abidjan-Lagos, qui se tiendra à Yamoussoukro, du 07 au 10 décembre 2013.
En outre, les membres du gouvernement se sont félicités du niveau d’exécution du budget enregistré à la date de fin septembre 2013.

Leur satisfaction se justifie selon le Porte-parole, par le niveau satisfaisant de recouvrement des recettes, même si les dépenses affichent un résultat en deçà des objectifs établis au préalable. A cet effet, « Le Conseil a exhorté les Ministres concernés à poursuivre l’accélération du rythme d’exécution des dépenses d’investissement en vue d’atteindre un taux d’exécution supérieur à 92% en fin d’année, de façon à contribuer à la réalisation de l’objectif de croissance économique de 9% attendu pour l’année 2013, conformément au PND 2012-2015 » a-t-il indiqué.