UNE RENCONTRE DES ELUS EUROPEENS ET AFRICAINS PREVUE EN SEPTEMBRE

M. Charles Josselin, Ancien Ministre Français, a eu un entretien avec le Premier ministre Guillaume Soro. Un tour d’horizon des difficultés de financement de la sortie de crise a été fait. Mais, M. Josselin a précisé que sa présence à Abidjan est due à l’organisation prochaine d’une rencontre des élus européens et africains sur la démocratie locale et le développement local.

A l’issue de cette audience, M. Charles Josselin a fait cette déclaration : « La vraie raison de ma présence à Abidjan, c’est la préparation des rencontres entre élus européens et africains autour du thème de la démocratie locale et du développement local. Ces rencontres auront lieu à la fin du mois de septembre. Ce sera du 23 au 25 septembre 2008 et nous espérons que ce sera l’occasion de réunir un nombre important d’élus ivoiriens, mais aussi africains de la sous-région et également des élus français, italiens, espagnol (…) bref, européens. Nous avons l’intention d’évoquer les questions qui se sont posées en Côte d’Ivoire et qui se posent dans d’autres pays et qui peuvent poser dans des pays en Europe. Les élus face à une situation de crise ont eu des responsabilités particulières ».



Selon M. Josselin, un second sujet va être abordé à cette rencontre des élus européens et africain. Il s’agit de la question alimentaire. « Nous allons voir quels appuis les collectivités du Nord peuvent apporter aux collectivités du sud pour les aider dans ce domaine », a-t-il indiqué. Le sujet de la démocratie et de la gouvernance locale sera aussi abordé: « Nous allons voir comment faire vivre la décentralisation, quels moyens financier donner aux élus pour qu’ils puissent assumer leurs responsabilités », a dit M. Josselin.



Puis d’ajouter : « Avec le Premier ministre, nous avons d’abord parlé de cela. Nous avons un peu rappelé nos premiers contacts. C’était à Bouaké, il n’était pas encore Premier ministre. Nous avons mesuré le chemin parcouru depuis. Nous avons parlé du processus électoral, des tâches qu’il faut accomplir et financer pour atteindre les objectifs fixés : à savoir une élection transparente au 30 novembre 2008. Je ne peux que l’encourager dans cette direction. Je suis convaincu que l’image de la Côte d’Ivoire en France, mais aussi dans le monde va être déterminée par la manière dont les élections se passeront. J’espère qu’après la situation de crise que nous avons connue, la Côte d’Ivoire pourra apparaitre comme étant sur le podium en ce qui concerne la démocratie. Il est vrai que dans le même temps, il faut financer ces processus électoraux, se mettre en règle par rapport au crédit international pour bénéficier de la dernière année de l’annulation de la dette. Il y a des remboursements à faire. Nous avons donc évoqué ces problèmes financiers particuliers que la Côte d’Ivoire doit affronter. Nous avons parlé de la crise de l’alimentation de l’énergie, bref, de toutes ces questions qui sont la première tâche du Premier ministre ».