MONT PEKO : LE GOUVERNEMENT REND PUBLIQUES LES CONCLUSIONS DE L’ENQUETE

Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, M. Hamed Bakayoko a présidé le 12 novembre, la cérémonie de restitution des conclusions de l’enquête sur la situation qui prévaut dans la forêt classée du Mont Péko et ses périphéries. Cette enquête initiée pour faire l’état des lieux, intervient à la suite de l’arrestation d’Amadé Ouéremi, qui y régnait en maître des lieux. Pour le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko a précisé que la priorité du Gouvernement demeurait la normalisation de la situation dans la forêt classée du Mont Péko. La gestion de cette question doit respecter certaines contraintes humanitaires, liées aux droits de l’enfance et de l’Homme. Il a soutenu qu’à cet effet, un groupe de travail sera mis en place pour élaborer un plan d’actions à court et long terme. « Nous avons donc convenu que ce groupe de travail soit mis en place rapidement et que des conclusions soit proposées dans des délais très bref», a-t-il conclu.

Les conclusions de cette enquête ont été rendues publiques par M. Fidèle Sarassoro, Directeur général de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion(ADDR), rapporteur du comité interministériel mis en place par le Gouvernement à cet effet.

Le Directeur général de l’ADDR a annoncé que le recensement fait dans le Mont Péko indique que la population totale est de 27 045 personnes soit une moyenne de 4 personnes par ménage avec 6715 ménages. Il a révélé que 4% des occupants de cette aire protégée sont d’origine ivoirienne et 96% d’origine étrangère avec une prédominance de Burkinabé estimé à 99% de la population étrangère. Il a précisé que les populations ont accepté de partir à la fin des récoltes prévues pour fin décembre 2013.

Le Dg de l’ADDR a fait savoir que la situation des enfants est plus préoccupante, car ils représentent 50% de la population dans le parc et constituent le principal vivier de la main d’œuvre dans cette réserve, dont une grande partie est exploitée pour la culture de cacao, de café et d’hévéa.

Ces enfants ne sont ni déclarés, ni scolarisés et vaccinés, a-t-il précisé. En ce qui concerne les ex-combattants d’Amadé Ouéremi, M. Fidèle Sarassoro a déclaré que ceux-ci ne représentent pas une menace et seraient prêts à retourner sur leurs lieux d’origine.

Quant au sort d’Amadé Ouréimi, il a fait savoir que dernier faisait l’objet d’un processus judiciaire qui va aboutir.