PROTECTION DE LA FORET ET DES RESSOURCES EN EAUX : LE GOUVERNEMENT PREPARE LES ETATS GENERAUX

La problématique de la protection de la forêt et des ressources de la Côte d’Ivoire pour les générations futures est au cœur de la réflexion au ministère des Eaux et Forêts. Ainsi au cours d’un atelier qui se tient à Grand-Bassam du 24 au 26 octobre, ce département entend préparer les états généraux de la forêt et des ressources en eau qui devrait proposer des mesures pour la gestion durable des secteurs forestier, faunique et de l’eau. Bien avant la tenue de ces importantes assises prévue pour le premier trimestre 2014, le ministre des Eaux et Forêts, M. Mathieu Babaud Darret, ministre des Eaux et Forêts, a engagé les experts de son département et ceux d’autres structures nationales et des partenaires au développement à trouver des solutions qui vont inverser les tendances actuelles. Il a révélé que la forêt ivoirienne est passée de 16 millions d’hectares à l’indépendance à à peine 2 millions d’hectares aujourd’hui du fait de l’urbanisation galopante, le développement agricole, l’exploitation minière, surtout quand elle est illégale.

Relevant que cette forêt est pourtant le support indispensable de la terre nourricière qui procure la sécurité économique à chacun, il a insisté sur la nécessité d’adopter un plan stratégique de développement de la forêt dans sa globalité ainsi qu’une nouvelle politique de développement de la forêt ivoirienne pour la période 2015-2060.


Notant que le développement économique semble être en contradiction avec la conservation forestière, il a invité à prendre les devants et trouver la meilleure stratégie pour concilier les deux domaines pour en faire un couple gagnant.


Surtout qu’observe-t-il, le couvert forestier ivoirien est dans un état de dégradation très avancé au point que si une forte mobilisation pour sa conservation et sa réhabilitation n’est pas entreprise tant au niveau national qu’international, « notre pays risque de ne plus appartenir à la catégorie des pays dits forestiers et notre emblème, l’éléphant, n’aura plus de sens. »


« Vous constaterez que dans l’ensemble, la réflexion sur la gestion de ces ressources n’a jamais fait défaut et que des politiques judicieuses ont été proposées pour endiguer leur destruction ainsi que pour mener des opérations dans le sens de leur réhabilitation », a-t-il indiqué.

Mais hélas, déplore-t-il, malgré la mise en œuvre de ces stratégies, la situation a continué de s’empirer, citant des cas de déboisement, déforestation, braconnages et de pollutions récurrentes des eaux nationales.


Devant cet amer constat, M. Babaud Darret a soutenu que ce pré atelier doit être alors le lieu de diagnostiquer tous les problèmes d’où pourront sortir les thématiques essentielles qui seront débattues lors des états généraux.


Quant au directeur pays du Programme des Nations Unies pour le développement(PNUD), il a affirmé que cet atelier vient réaffirmer le rôle central que joue l’Etat dans la définition des politiques et mesures d’encadrement et plus singulièrement dans les processus de prise de décision en vue de garantir l’inclusion et la participation de toutes les parties prenantes à l’action de développement.


Il a réitéré le soutien des agences spécialisées des nations Unies, à mettre tout en œuvre, dans leurs limites de leurs moyens, pour soutenir les efforts du Gouvernement en les inscrivant en perspective de moyen et long terme.