FINANCEMENT DE LA PRODUCTION VIVRIERE : HUIT FEDERATIONS AGRICOLES RECOIVENT 1, 205 MILLIARD FCFA DU GOUVERNEMENT

Le Gouvernement ivoirien, à travers le Fonds d’Appui au Développement des Produits Agricoles Alimentaires, a octroyé 1, 205 milliards FCFA à huit fédérations agricoles, le samedi 19 octobre, à Bouaflé. C’était à l’occasion de la célébration de la 33è Journée mondiale de l’alimentation sur le thème : « des systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition». Pour le ministre de l’Agriculture, M. Mamadou Sangafowa Coulibaly, le choix de la capitale de la région de la Marahoué « est un signe de la reconnaissance institutionnelle » du rôle des productrices de produits vivriers pour leur contribution à la souveraineté alimentaire. Justifiant la subvention accordée à ces huit(8) fédérations agricoles, il a soutenu qu’il s’agit de réaliser la vision du Chef de l’Etat pour une agriculture moderne, moteur de la croissance économique et capable d’assurer la sécurité alimentaire des populations.

A cet effet, il a invité les femmes à faires des exploitations familiales, des entreprises agricoles performantes en se tournant vers une agriculture intensive, désormais au cœur des enjeux de sécurité alimentaire et de préservation de l’environnement.
Le ministre de l’Agriculture a fait savoir que le Programme Nationale d’Investissement Agricole (P.N.I.A) en cours d’exécution vise entre autre, « à transformer notre système de production extensive en un système de production intensive ».


Il a précisé que cela se fera à travers les investissements dans la réhabilitation et la réalisation d’infrastructures hydro-agricoles. Ainsi, a-t-il révélé, plusieurs ouvrages sont en cours de réalisation ou programmés pour l’être. « Ces ouvrages permettront d’irriguer 200 000 hectares d’ici 2016 pour une production alimentaire brute additionnelle de près de 2 000 000 de tonnes sans qu’un seul centimètre carré de terre de plus ne soit défriché », a expliqué M. Mamadou Sangafowa Coulibaly.


« La production intensive se fera également par l’utilisation maitrisée par les exploitants agricoles de variétés performantes mises au point par nos institutions de recherche », a-t-il ajouté, faisant remarquer que les producteurs de cacao, de palmier à huile de coton et d’anacarde peuvent, par l’usage de nouvelles pratiques culturales, récolter trois à quatre fois plus de produits qu’ils n’en produisent actuellement sur la même surface.


Il a signifié qu’avec l’utilisation des semences et intrants de qualité, un producteur peut obtenir 30 à 40 tonnes de manioc par hectare, contre moins de 10 tonnes actuellement. Il peut aussi récolter 60 tonnes de tomates/ha contre 10 à 15 tonnes au mieux actuellement.


Tout en assurant aux productrices de vivriers le soutien de l’Etat, il a mentionné que l’éligibilité au financement se fait à travers un processus de sélection rigoureux et transparent conduit par l’Anader.
Selon lui, 200 postulants sont enregistrés pour l’année 2014.


En tant que porte-parole des huit fédérations agricoles, Mme Irié Botti Lou Rosalie, présidente de la Confédération nationale des acteurs du vivrier de Côte d’Ivoire (CNAVICI) a exprimé la gratitude des structures bénéficiaires au Gouvernement pour ce « geste d’intérêt national », assurant qu’il contribuera à lutter contre la cherté de la vie.


Promettant de travailler à concrétiser la volonté gouvernementale de dynamiser et développer la culture vivrière, elle a fait remarquer qu’avec cette subvention les groupements de productrices de vivriers pourront désormais produire en quantité et en qualité, et acheminer convenablement les produits vers les grands centres urbains, à travers l’acquisition de moyens modernes de production, de transport de conservation et de transformation.