RECONSTRUCTION POST CONFLIT : L’UNESCO SE PENCHE SUR LA COTE D’IVOIRE

La mission de haut niveau de l’UNESCO, actuellement en Côte d’Ivoire a été reçue, le lundi 9 juin 2008, à la Primature au Plateau dans la cadre de l’élaboration d’un programme d’appui spécial dans les domaines de compétence de l’UNESCO, en faveur de la Côte d’Ivoire. La cérémonie a eu lieu en présence de plusieurs membres du Gouvernement dont M. Gilbert Bleu Lainé, ministre de l’Education nationale.

Conduite par M. Noureini Tidjani-Serpos, Directeur général adjoint pour l’Afrique, la mission pluridisciplinaire et intersectorielle de l’UNESCO a été reçue par Le Cabinet du Premier ministre Guillaume Soro, conduit par S.E.M. Ouattara Largaton,
Directeur de Cabinet du Premier ministre chargé des Affaires générales et institutionnelles. Dans son discours, M. Gilbert Bleu Lainé, ministre de l’Education nationale, a exprimé la satisfaction pour la Côte d’Ivoire d’accueillir cette mission de haut niveau de l’UNESCO. Il a expliqué que c’est grâce la vision « prospective et avisée » du chef de l’Etat que le dialogue direct, fondement de l’accord politique de Ouagadougou, a été initié. M. Bleu Lainé a rappelé la visite à Abidjan du directeur général de l’UNESCO, M. Koichiro Matsura, en janvier 2004, et la mise n œuvre de la résolution 32C/51 relative au renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’UNESCO. « Ce soutien sans faille aura contribué, entre autres, à maintenir le fonctionnement du système éducatif en dépit des multiples difficultés liées à la situation de guerre », a déclaré le ministre de l’Education nationale. Pour lui, les efforts à fournir dans le cadre de l’éducation sont incalculables. « Nos priorités visant à l’amélioration de la qualité de l’éducation passeront entre autres par la formation des formateurs, le renforcement des capacités, l’amélioration des conditions des apprenants et des enseignants », a indiqué M. Gilbert Bleu Lainé, qui a précisé que l’une des priorités de la Côte d’Ivoire en tant que pays africain réside dans la formulation de politiques scientifiques nationales.

A sa suite, M. Nouréini Tidjani-Serpos, Sous-directeur général, Département Afrique, a expliqué que leur mission devra comprendre le programme-cadre global d’appui ainsi que des propositions précises de suivi. « Il devra déterminer une stratégie évolutive et dynamique qui pourrait être divisée en deux parties et qui prendraient en compte les acquis du Plan d’Action pour la Réhabilitation et la Reconstruction des systèmes d’Enseignement en Côte d’Ivoire (PARREN-CI) et qui a couvert la période 2005-2006 ». La première comprendrait toutes les activités urgentes qui pourraient être mises en œuvre dans la période pré-électorale et qui seraient de nature à fluidifier et à renforcer la coexistence pacifique, le dialogue interculturel et interreligieux, la cohésion et la réinsertion sociale, la communication médiatique pacifiée, le respect des droits de l’Homme et de la démocratie. La deuxième partie de la stratégie, qui pourrait se situer dans la période postélectorale, pourrait couvrir une période de quater ans (2009-2013) et devrait en principe prendre en compte les besoins et les attentes des secteurs ministériels qui couvrent les domaines de compétences de l’UNESCO (l’éducation, la culture, la science et la communication). Pour finir, M. Nouréini Tidjani-Serpos a déclaré que la délégation composée de 14 personnes est à Abidjan pour apprendre et mieux comprendre les problèmes post-conflit et de sortie de crise d’un Etat membre cher à l’UNESCO.