COMMERCIALISATION DU CAFE ET DU CACAO : LE CONSEIL DU CAFE-CACAO FORME LES MAGISTRATS DES REGIONS PRODUCTRICES SUR LE NOUVEAU CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE

En vue de permettre une plus grande maîtrise du nouveau cadre légal et réglementaire de la commercialisation du café et du cacao par les magistrats des régions productrices de cette spéculation phare de l’économie nationale, le Conseil du Café-Cacao(CCC) organise du 19 au 20 septembre, à Daloa, un atelier de formation. Destiné à leur faire prendre connaissance en profondeur des dispositions de l’ordonnance 2011-481 du 21 décembre 2011 fixant les règles de la commercialisation du café et du cacao et à la régulation de ladite filière, cet atelier a été ouvert par le Préfet de région M. Brou Kouamé. Le représentant de l’Etat dans le Haut-Sassandra a signifié qu’il urge que le corps judicaire ait une bonne connaissance des textes de loi pour réprimer ceux qui rament à contre-courant des objectifs de la réforme. Cela, en vue de ramener l’ordre dans la commercialisation des deux cultures phares de rentes soumise à plusieurs manquements constatés sur le terrain. Rappelant l’importance stratégique de cette filière pour la vie économique et sociale du pays, le préfet de Région a indiqué aux magistrats, dans la perspective du lancement prochain de la campagne 2013-2014, toute l’importance de leur implication en ce qui concerne la répression de ceux qui fossoient l’économie et appauvrissent les producteurs.

Pour sa part, le directeur général adjoint du CCC a fait savoir qu’au sortir de cette séance de formation, ces membres du corps judiciaire devront avoir une bonne connaissance des nouveaux textes de loi sur la commercialisation du café et du cacao pour une meilleure application des sanctions judiciaires en matière d’infraction à ladite réglementation.


Selon lui, cela permettra aux autorités judicaires de faire jouer pleinement à l’Etat son rôle régalien en matière de suivi de la commercialisation du café et du cacao. Dans le respect de la réforme qui a-t-il ajouté, vise une meilleure gouvernance de la filière et une meilleure rémunération de producteurs à travers un prix minimum garanti équivalent à 60% du prix international.


Il a également soutenu que des recommandations pour une amélioration du cadre réglementaire sont attendues des participants, par ailleurs appelés à faire remonter les difficultés rencontrées sur le terrain dans l’application des dispositions régissant désormais la vente du café et du cacao en Côte d’Ivoire.


Intervenant au nom du Garde des Sceaux, ministre la Justice, des Libertés publiques et des droits de l’Homme, M. Dagnogo N’Golo, directeur des affaires civiles au sein dudit ministère a salué la tenue de cet atelier qui cadre avec les objectifs définis par le ministre Gnénéma Coulibaly.
Qui œuvre, à ses dires, pour une formation continue des personnels judicaires, car conscient de ce qu’une bonne application des lois résulte d’une bonne connaissance de celles-ci.


Aussi a-t-il soutenu qu’au vu de la survenance de litiges de plus en nombreux et de plus importants dans la commercialisation du café et du cacao, cet atelier de formation sera un tremplin qui va enrichir intellectuellement les magistrats pour une meilleure prise en charge de ces litiges.


Au cours de cet atelier de formation, deux commissions plancheront respectivement sur la présentation des textes réglementaires en vigueur dans la filière café-cacao et l’examen du dispositif répressif en matière de commercialisation du café et du cacao.