LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : LE PREMIER MINISTRE LANCE LE PROJET INTEGRE DE L’HEVEACULTURE ET DES CULTURES VIVRIERES A PRIKRO

Le village de Famienkro dans le département de Prikro a accueilli ce samedi 14 septembre 2013 ; la cérémonie de lancement du projet intégré de l’hévéaculture et des cultures vivrières pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté. A cette occasion, le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Daniel Kablan Duncan a inauguré les locaux qui vont abriter ledit projet en compagnie du ministre de l’Agriculture, M. Coulibaly Sangafowa, et des différentes autorités administratives, religieuses et traditionnelles de la localité. Le Chef du gouvernement s’est félicité du lancement de ce projet qui a requis 31 milliards de FCFA d’investissements dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la Compagnie hévéïcole de Cavally (CHC), filiale du groupe belge SIAT.

Car, ce projet qui s’inscrit dans la politique de lutte contre la pauvreté du gouvernement vise à terme, selon lui, à assurer la sécurité alimentaire de 40.000 personnes par la création de 8.000 emplois directs, l’amélioration significative des revenus des producteurs (autour de 3 millions de FCFA/an) et la mise en œuvre de plusieurs projets sociaux. Cela à travers le déploiement de 5.000 hectares de plantations de type industriel, de 8.000 hectares de plantations de type villageois pour la culture de l’hévéa, la construction d’une usine locale de transformation du caoutchouc et l’aménagement de 2.000 hectares de terre pour la production intensive de riz et de maraîchers.



M. Daniel Kablan Duncan a révélé aux populations de Prikro réunies à cette occasion, le volet social de ce projet qui va contribuer « à transformer durablement » leur niveau de vie et leur cadre de vie. Car, ce projet intégré prévoit le déploiement de plusieurs infrastructures socio-économiques. A savoir, note-t-il, l’entretien annuel de 100 km de pistes, la construction ou la réhabilitation de six écoles primaires et l’appui en électrification de sept villages.



Le lancement de ce projet constitue pour le Premier ministre, une réponse à la volonté du gouvernement d’encourager l’initiative privée et de réduire la pauvreté de moitié d’ici 2015. Une dynamique manifestée dans le Programme national d’investissement agricole (PNIA), à travers lequel le gouvernement entend mobiliser auprès du secteur privé, 60% des 2.040 milliards de FCFA à rassembler d’ici 2016, pour mettre en œuvre ce plan.



Le PNIA vise « à permettre à l’agriculture ivoirienne de jouer efficacement et effectivement son rôle dans l’alimentation de la population, la réduction de la pauvreté et la croissance économique » dans la perspective d’une Côte d’Ivoire émergente à l’orée 2020, a-t-il indiqué.



C’est pourquoi, le Chef du gouvernement a annoncé que cette cérémonie « n’est pas la première, ni la dernière du genre ». Rappelant au passage, que précédemment au lancement de ce projet intégré dans le département de Prikro, il a procédé à un autre similaire dans le village de Subiakro dans le District autonome de Yamoussoukro.



C’est dans cette logique que le ministre de l’Agriculture a lui aussi annoncé le lancement de deux autres projets de cet ordre par le Premier ministre, dans les villes de Korhogo et Odienné, pour un investissement cumulé de 511 milliards de FCFA.


Toutes ces initiatives découlent selon M. Coulibaly Sangafowa, de l’instruction que le Chef du gouvernement lui a fait de préparer 10 projets structurants et pertinents à impact direct sur le quotidien des populations, dont sept seront financés par le privé et les trois autres par le public.


Le projet intégré de l’hévéaculture et des cultures vivrières pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté de Prikro fait partie de ces 10 projets. En somme, fait-t-il remarquer, ces initiatives constituent une solution pour la lutte contre la cherté de la vie, dans le sens qu’il faudra faire en sorte que « toutes les cultures de rente soient à même de pouvoir tirer dans leur sillage, des cultures alimentaires, condition du développement harmonieux de notre système agricole », a-t-il expliqué. Notant que l’enjeu de toutes ces actions est de faire redécoller la Côte d’Ivoire par le biais de l’agriculture.



Le Directeur général de CHC a souligné pour sa part, qu’à travers ce projet intégré, son entreprise compte produire chaque année, 26.000 tonnes de caoutchouc naturel sec et 8.000 tonnes additionnelles de vivriers, dont 6.000 tonnes de riz paddy et 2.000 autres de légumes. La CHC envisage de prendre des dispositions pour accroitre la productivité vivrière de la région, à travers des formations aux paysans, l’organisation et la promotion de techniques innovantes, a-t-il ajouté.



Il a promis aux populations et aux autorités ivoiriennes d’œuvrer à ce que ce projet dont la mise en œuvre a duré trois année, produisent des résultats concrets et durables.