TELEPHONIE : LE GROUPE ORANGE FAIT LE POINT DE SES ACTIVITES EN CÔTE D’IVOIRE

Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Daniel Kablan Duncan a eu un entretien avec le Directeur général du groupe Orange, M. Gervais Pellisier à son cabinet le mercredi 04 septembre 2013. Au terme des échanges, M. Pellissier a expliqué qu’il s’est entretenu avec le Chef du gouvernement ivoirien sur les évolutions de l’activité du Groupe Orange en Côte d’Ivoire. A cet effet, il a annoncé au Premier ministre, le changement de nomination de la société depuis le 1er juillet 2013. Elle ne s’appellera plus « Orange France Télécom » mais plutôt « le groupe Orange ».

Ce changement de dénomination est dû à la volonté de la direction d’internationaliser l’image de la société en retirant le terme « France », a-t-il fait comprendre. Aussi, le Directeur général du groupe Orange a fait part de l’ambition de son entreprise « de regrouper » les deux entités « Côte d’Ivoire Télécom et Orange Côte d’Ivoire » afin d’en faire « une seule société » qui aurait deux principaux actionnaires, à savoir le groupe Orange et l’Etat de Côte d’Ivoire.

Une dynamique qui est guidée par la convergence actuelle entre les services télécoms fixes et mobiles à travers Internet. La qualité des services du groupe a été également abordée par le Chef du gouvernement. Sur cette question, le Directeur général du groupe Orange a expliqué que depuis la fin 2012, les investissements de son groupe sont orientés vers l’amélioration de la qualité des services. Des investissements qu’il estime à 20% de leur chiffre d’affaires local.

Il s’est par ailleurs, félicité du travail de rétablissement du service Orange en Côte d’Ivoire au cours de l’année 2012, après la destruction d’une valeur de 50 milliards FCFA des équipements du réseau mobile et fixe au sortir de la crise post-électorale.
Le ministre de la Poste et des Technologie de l’Information et de la Communication, M. Koné Bruno a pris part à cette audience, de même que le Directeur général d’Orange Côte d’Ivoire, M. Mamadou Bamba.
Lire la déclaration intégrale de M. Gervais Pellissier à sa sortie d’audience.

« Vous savez que France Télécom s’appelle désormais Orange depuis le 1er juillet dernier. Nous avons abandonné le mot France dans le nom du groupe pour montrer son caractère plus international. Cette visite a pour but de faire le point avec mes collègues, et en particulier avec le Directeur général d’Orange Côte d’Ivoire, Côte d’Ivoire Télécom ; sur le redressement de nos activités en Côte d’Ivoire, près de deux ans après la fin crise. On a pu voir sur cette période, avec quelle rapidité on a reconstruit le réseau. On continue à investir avec une croissance des plus fortes de l’Afrique de l’ouest. Une partie du réseau d’Orange était à terre après la crise. Plus de 50 milliards de FCFA de destruction dans le réseau mobile et dans une partie du réseau fixe de Côte d’Ivoire Télécom à la suite de la crise politique.

Il a fallu reconstruire. Les équipes d’Orange Côte d’Ivoire et de Côte d’Ivoire Télécom, avec le support de leurs collègues dans le reste du groupe ; ont reconstruit ce réseau en pratiquement moins d’un an. Puisqu’on a pu, dès la fin de l’année 2011, et je dirais à mi-2012 ; rétablir le service alors qu’il avait été très largement interrompu. Concernant la question de l’emploi qui fait partie des priorités du gouvernement, il espère que dans les quelques années qui viennent, la Côte d’Ivoire passera des 80% de taux de pénétration en abonnement mobile à 100% et au-delà, parce que la consommation est un des facteurs de développement de l’emploi dans l’activité des télécoms, a-t-il noté.

Je rappelle que la position d’Orange en Côte d’Ivoire est un peu particulière par rapport à celle des autres opérateurs de Télécom. C’est que nous sommes partenaires de longue date du gouvernement ivoirien. Le Premier ministre nous a rappelé qu’il avait procédé lui-même à la privatisation de Côte d’Ivoire Télécom avec France Télécom en 1997. Cela fait donc plus de 16 ans que nous sommes partenaires à l’intérieur de Côte d’Ivoire Télécom et à l’intérieur d’Orange Côte d’Ivoire. L’idée, c’est de regrouper un tout peu plus, nos deux activités entre Côte d’Ivoire Télécom et Orange Côte d’Ivoire afin d’en faire une seule société qui aurait deux principaux actionnaires, à savoir le groupe Orange et l’Etat de Côte d’Ivoire.

Ceci parce que les télécoms dans le monde, vont de plus en plus, à travers l’internet, vers la convergence entre le fixe et le mobile. A terme, un client aura un abonnement chez un opérateur de télécom et puis, il sera connecté à un point wifi. Il sera connecté sur un réseau mobile, sur sa ligne de fibre ou d’ADSL à la maison et il essayera d’avoir la meilleure qualité de service au meilleur moment pour lui. C’est cela la principale discussion que nous avons eu avec les autorités ivoiriennes.
Elles nous ont également interrogés sur la qualité de service qui était un problème. A cet effet, une partie d’ailleurs de nos investissements depuis la fin 2012 sont désormais consacrés à la qualité de service. Nous maintenons d’ailleurs un rythme d’investissement élevé puisque nous sommes à plus de 20% de chiffre d’affaires investis dans le fonctionnement du réseau. Ce qui est très au dessus de la moyenne des opérateurs de téléphone mobile en générale. Voilà les deux thèmes principaux de discussion avec les autorités ivoiriennes.

C’est vrai que les télécoms ont la particularité par rapport à d’autres activités, d’être très faiblement délocalisables. Par rapport, par exemple, à l’informatique, où on peut faire le traitement informatique ailleurs, en Inde, en Afrique du Sud, etc. Pour les télécoms, si vous voulez avoir une ligne de télécom, fixe ou mobile, il faut qu’il y ait des techniciens qui l’amènent pratiquement près de chez vous. L’antenne et le câble ne doivent pas être très loin de chez vous.

Donc, c’est un métier qui est créateur d’emplois sous réserve qu’on soit capable de créer de la consommation. Et pour nous, un des enjeux c’est de continuer la création d’emploi. Elle accompagnera le développement de l’activité. On est aujourd’hui à 83% de taux de pénétration en abonnement mobile sur la population ivoirienne. Nous espérons que dans les quelques années qui viennent, la Côte d’Ivoire franchira les 100% et pourra aller au-delà, parce que c’est un des facteurs de développement de l’emploi dans notre activité ».