GOUVERNANCE DE LA POSTE ET DES TIC : LE MINISTRE BRUNO KONE A PRESENTE LES RESULTATS OBTENUS

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication (PTIC), Porte-parole du gouvernement, M. Koné Bruno a présenté le bilan et les perspectives de sa gouvernance à la tête de son département depuis les 24 derniers mois. C’était à l’occasion d’une conférence de presse au Plateau, le jeudi 1er août 2013. M. Koné Bruno a exprimé sa satisfaction de constater en deux ans, « le foisonnement d’initiatives privées et l’appropriation de plus en plus forte des populations aux TIC » suite aux nombreux projets engagés par son ministère.

L’objectif du gouvernement étant « de tirer le meilleur profit des TIC et de mettre en place les fondations d’une nouvelle économie basée sur le numérique en vue d’accélérer l’émergence de la Côte d’Ivoire ».

Le ministre a énuméré les actions entreprises dans les deux secteurs de son département, en termes de création de richesses, d’amélioration de la performance et de satisfaction des populations pour ce qui relève de l’accessibilité, de la réduction des coûts et de couverture du territoire en TIC (terminaux, internet, téléphonie mobile, communication). Concernant la réduction des coûts, il se félicite d’une réduction de l’ordre de 40% du coût de l’accès à internet depuis le début de l’année 2013.

Le Porte-parole du gouvernement a souligné en outre, l’adoption en Conseil des ministres et à l’Assemblée nationale de trois lois au premier semestre de l’année 2013 qui offrent de nouvelles modalités de régulation du marché des TIC et davantage de protection des droits des consommateurs.
Il s’agit de la loi sur le commerce électronique, la loi portant sur la protection des données à caractère personnel et celle sur la cybercriminalité.

Il a noté la création de nouveaux organes de gouvernance sectorielle pour veiller à l’application de ces lois, à savoir l’ARTCI, l’ANSUT et l’AIGF.
Ces mesures répondent selon lui à la nécessité de mise aux normes du cadre réglementaire du secteur des TIC, notamment sur l’attribution des licences, l’autorisation et les services dits libres. Cette nouvelle réglementation veut également participer à l’établissement de la sécurité numérique, a-t-il fait comprendre.

Dans ce contexte, a été faite l’identification des utilisateurs des services TIC. Au 20 juillet 2013, 20,5 millions de cartes SIM actives.
Par ailleurs, M. Bruno Koné note la reprise du rôle de l’Etat en matière de formation avec la création de l’ESATIC. La décision du gouvernement d’introduire les TIC dans le système éducatif comme une matière vient compléter le besoin de l’Etat de renforcer le potentiel humain local. Selon le ministre, l’enjeu, est de développer une expertise nationale pour les acteurs des TIC et de préparer conséquemment à la base, les générations futures en vue d’accélérer la mise en œuvre de la politique de démocratisation de l’usage des TIC.

En termes d’infrastructures, la construction du backbone national en fibre optique de 7.000 Km pour un coût global de 120 milliards de FCFA. Ce chantier vise le maillage du territoire par une infrastructure robuste de qualité. La construction de sa deuxième phase appelée backbone de l’est a démarré. Elle va connecter plusieurs villes de l’est du pays, de Grand-Bassam à Bouna en passant par Abidjan. En 2012, démarrait la première phase de ce chantier dénommée backbone de l’ouest qui part de San-Pédro à Ferkessédougou, a noté le ministre.

A ce grand chantier, s’ajoute l’établissement de réseaux 3G, l’offre par les opérateurs mobile de service large bandes et la construction du réseau en fibre optique de l’administration. A propos 52 sites gouvernementaux ont été reliés, devant permettre la fourniture de services collaboratifs au sein des administrations (e-administration) et des services aux populations (e-services), a-t-il ajouté.
Précisant qu’à travers la « e-administration », différentes applications sont en train d’être mises en œuvre pour « moderniser et simplifier » l’activité des services publics.

A moyen et long terme, les perspectives du ministre de la Poste et des TIC portent sur la poursuite, l’approfondissement et l’amélioration des actions et des chantiers qui ont été initiés par son département depuis sa prise de fonction. Ce qui l’amène à dire avec optimisme que « dans les 12 prochains mois qui vont suivre, « une importante montée du classement de la Côte d’Ivoire en terme de lutte contre la cybercriminalité .
Concernant la gouvernance de la Poste, les principaux chantiers portent sur la mise aux normes de l’environnement réglementaire du secteur et l’adoption d’une loi portant code postal.

Elle a été proposée par le gouvernement et adoptée par l’Assemblée nationale en remplacement de celle devenue caduc de 1976. L’autre chantier est le plan de restructuration de la Poste de Côte d’Ivoire qui présente d’importantes faiblesses en voie d’être corrigées. « La poste a besoin d’un important soutien financier que l’Etat va lui apporter dans le but de lui permettre d’équilibrer sa gestion et d’être autonome » a annoncé le ministre de tutelle.

Le secteur des TIC représente 6 à 7% du PIB en Côte d’Ivoire, soit 300 à 400 milliards de FCFA de participation au budget de l’Etat. Les TIC sont à l’origine de 5.000 emplois directs et de plusieurs emplois indirects dont environ 250.000 sont liés seulement au secteur de la téléphonie mobile.