PALMIER A HUILE : LE 1ER CONGRES DES PAYS PRODUCTEURS SE TIENT A ABIDJAN

Le 1er congrès des pays africains producteurs de palmier à huile a ouvert ses portes ce lundi 10 juin, au palais des congrès de l’hôtel Ivoire à Abidjan. Organisé à l’initiative de l’Association interprofessionnelle de la filière palmier à huile(AIPH) du 10 au 13 juin, ce congrès a été ouvert par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Il représentait le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Daniel Kablan Duncan.

Au nom du Chef du Gouvernement, M. Hamed Bakayoko a signifié que le palmier à l’huile représente une filière agricole importante pour la Côte d’Ivoire. Exploitée par de petits producteurs qui fournissent 60% des régimes aux usines, la filière représente pour lui, un instrument de distribution de la richesse. Elle est a-t-il dit, l’une des cultures qui subit une transformation avec une plus-value.

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, M. Mamadou Sangafowa a annoncé que le gouvernement s’implique pour la relance de la filière à travers un nouveau « Plan Palmier » en vue d’accroître la production annuelle nationale estimée à 300.000 tonnes actuellement. Elle devrait être portée à 600.000 T à l’horizon 2020.

Pour lui, ce premier congrès représente une opportunité pour les pays producteurs de réfléchir aux difficultés rencontrées en émettant le vœu que les échanges aboutissent à des solutions pour le développement et la pérennité de la filière. Cela, pour rester conforme aux objectifs fixés à ces assises formulées en ces points suivants : la création d’un réseau des pays producteurs, la promotion des vertus de l’huile de palme et la signature d’une déclaration dite déclaration d’Abidjan.

De son côté, le président de l’Association interprofessionnelle du palmier à huile, M. Christophe Koreki avancera que ce congrès doit être le lieu de donner une réponse aux attaques virulentes contre l’huile de palme suspectée de contenir des substances dangereuses. Battant en brèche ces critiques, il a soutenu que cette huile a de nombreuses vertus que les éclairages d’éminents scientifiques prouveront au cours de ce congrès à l’occasion des conférences et débats.

L’aspect économique du développement de la filière revêt également à ses yeux une importance capitale en raison de son impact en matière de lutte contre la pauvreté, ajoutant que 2 millions de personnes en vivent en Côte d’Ivoire avec une superficie totale exploitée estimée à 210.000 hectares dont 160.000 par les producteurs villageois et 60.000 par les producteurs industriels. Participant à 3,13% du PIB, le palmier à huile représente pour lui, une filière d’avenir pour l’économie ivoirienne.