SECURITE MARITIME ET PORTUAIRE : LE MINISTERE DES TRANSPORTS ORGANISE UN SEMINAIRE SUR LA GESTION DES MARCHANDISES DANGEREUSES ET DES CARGAISONS EN VRAC

Le ministère des Transports, par le biais de la Direction générale des affaires maritimes et portuaires (DGAMP) a organisé un séminaire à l’endroit d’une trentaine d’acteurs du secteur maritime et portuaire sur la mise en œuvre du Code maritime international des marchandises dangereuses (IMDG) et sur le Code maritime international des cargaisons en vrac (IMSBC). Ce séminaire de cinq jours s’est ouvert le lundi 13 mai 2013, à la salle de conférence de la Direction du Port autonome d’Abidjan sise à Abidjan-Treichville. Il sera animé par les experts de l’Organisation maritime international (OMI), initiateur de ce séminaire.

Le Directeur de cabinet, M. Benjamin Soro représentant le ministre des Transports, a déclaré à l’ouverture des travaux que ce séminaire revêt une importance capitale pour plusieurs raisons. A savoir qu’il est l’occasion de renforcer les capacités des acteurs du secteur maritime et portuaire dans les domaines du transport maritime des marchandises dangereuses et des cargaisons en vrac, en vue de les familiariser avec les dispositions y afférents (IMDG et IMSBC).

Aussi, ces travaux constituent pour lui, l’occasion d’évaluer les connaissances et les pratiques qui ont cours sur le terrain. Enfin, il a ajouté que la DGAMP attend de ce séminaire, qu’il permette de faire germer des projets de textes réglementaires à même de pallier la récurrence des dysfonctionnements constatés dans la gestion des cargaisons dangereuses transportées par voie maritime.

Autant de raisons pour lesquelles le représentant du ministre des Transports a appelé les participants de ce séminaire à demeurer très attentifs durant ces travaux, du fait qu’ils ont la lourde responsabilité au quotidien d’œuvrer à rendre sûr, le transport maritime des cargaisons dangereuses en Côte d’Ivoire.

Car, ajoute-t-il, « il est essentiel pour garantir et renforcer la sécurité et la sureté maritime des cargaisons dangereuses, que des textes plus rassurants soient initiés et que les cargaisons concernées soient traitées avec rigueur, diligence et précaution».

C’est pourquoi, il leur a démontré l’urgence qu’il y a, à réfléchir sur des mesures correctives pour gérer les difficultés qui existent et perdurent en ce qui concerne la gestion des cargaisons dangereuses. Car, la réglementation portuaire est devenue archaïque.

Elle a un champ d’application limitée à la circonscription portuaire et reste muette notamment sur les mesures à prendre en cas de difficulté, une fois le navire sorti de cette circonscription, a-t-il déploré au même titre que l’inapplication de la loi relative au visa de l’Autorité maritime à l’embarquement et au débarquement des marchandises dangereuses.

Une situation qui révèle l’enjeu de ce séminaire tel que dévoilé par le Colonel Teha Pascal, s’exprimant au nom du Directeur général de la DGAMP. Ce dernier note que, selon les experts de l’OMI, plus de la moitié des cargaisons transportées par la mer est constituée de cargaisons dangereuses, potentiellement dangereuses et/ou nuisibles.

Notamment sur l’environnement. Ces cargaisons peuvent même être détournées à des fins terroristes ou être à l’origine de certaines des pires catastrophes qui ont marqué l’histoire des transports maritimes, a-t-il souligné.

Toutefois, le Colonel Teha Pascal s’est réjouit des actions impulsées par le Président de la république, S.E.M Alassane Ouattara et son gouvernement en vue d’améliorer la sécurité maritime et portuaire. Il s’agit entre autres, de la prise en compte dans le Plan national de développement 2012-2015, des mesures visant l’équipement de la DGAMP en moyens terrestres, maritimes et aériens.

De l’adoption d’un projet de loi portant Code maritime à même de préserver la Côte d’Ivoire des drames liés au transport maritime comme ce fût le cas en 2006 avec le déversement de 500m3 de déchets toxiques déversés à Abidjan, a-t-il fait remarquer.

Ce texte incorpore les dispositions les plus récentes sur la gestion des marchandises dangereuses et des cargaisons en vrac.
Au même titre, il s’est félicité de l’initiative du ministère des Transports d’impulser les Etats généraux de la mer qui a permis l’adoption d’une nouvelle politique maritime qui ouvre la voie à l’émergence de la Côte d’Ivoire en puissance maritime régionale à l’horizon 2040.