POLITIQUE DE DECENTRALISATION: LE GOUVERNEMENT FAIT L’ETAT DES LIEUX

Le ministère de l’Intérieur a initié un atelier le mardi 9 avril, à l’hôtel du Golf de Cocody pour valider le bilan des actions entreprises dans le cadre du processus de décentralisation entamé depuis 2011 par l’Etat de Côte d’Ivoire.Cette nouvelle politique de décentralisation s’inscrit dans le programme « vivre ensemble » du Chef de l’Etat, S.E.M Alassane Ouattara. Durant deux jours 40 participants seront réunis sous la houlette du ministère de l’Intérieur et de la Direction générale de la décentralisation et du développement local. L’objectif de ces travaux selon M. Bamba Cheick Daniel, Directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur est « d’analyser et de valider l’état des lieux du cadre juridique et institutionnel des finances locales.

Evaluer en outre, l’organisation et le fonctionnement des collectivités locales, l’exercice de la tutelle, et le transfert des compétences de l’Etat aux collectivités décentralisées, dans divers autres domaines de la décentralisation ».


Les réflexions sur ces divers centres d’intérêt devront servir à mettre en relief les acquis de la décentralisation et son impact réel sur le développement à la base. De tirer en conséquence, les leçons des dysfonctionnements et des échecs des politiques précédentes de décentralisation en vue de recadrer les actions de développement.
Pour se faire, M. Bamba Cheick Daniel a demandé aux participants d’analyser les données statistiques et les conclusions de la décentralisation,
d’évaluer la justesse des recommandations afin d’en retenir que les plus pertinentes et y adjoindre leurs propositions.

Cela en tenant compte, des trois objectifs majeurs de la nouvelle politique de décentralisation. A savoir, promouvoir le développement local et la bonne gouvernance, assurer l’encrage de la démocratie et corriger les inégalités. Cela y va de la réussite de la nouvelle politique de décentralisation que le gouvernement a impulsé pour un développement locale favorable aux populations, a-t-il précisé.


Il faut souligner que cette nouvelle politique de décentralisation est caractérisée par le recentrage et le redimensionnement de la décentralisation à travers plusieurs mesures parmi lesquelles, on note la suppression de 1.084 communes créées en 2001 et 2010. La création de 31 collectivités territoriales régionales. La réduction de la typologie des collectivités territoriales de cinq à deux. L’adoption d’une loi unique qui réforme le statut des collectivités territoriales dans leur organisation et leur fonctionnement.

Et enfin, la réalisation d’une étude destinée à identifier et à délimiter, sur la base de critères scientifiques et objectifs, les nouvelles communes à créer en vue d’aboutir à terme et de façon progressive, à une communalisation totale du territoire national.
La nouvelle politique de décentralisation précède quatre étapes consécutives distinctes de la mise en œuvre de la décentralisation en Côte d’Ivoire depuis son accession à l’indépendance.

De 1960 à 1980, c’est la phase d’expérimentation. De 1980 à 1995, le démarrage suivi de son élargissement de 1995 à 1999. L’effectivité de cet élargissement va se réaliser de 2000 à 2010 par le passage de deux à cinq types de collectivités territoriales (1.084 communes, 56 conseils généraux, deux districts) et le renforcement du cadre législatif, institutionnel et réglementaire. L’atelier prend fin le 10 avril 2013 par la communication d’un rapport général.