LANCEMENT DES FESTIVITES DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : LE GOUVERNEMENT ŒUVRE A ELEVER LES INDICADEURS SUR LA SITUATION DE LA FEMME EN COTE D’IVOIRE

Le Palais de la culture de Treichville a accueilli le lancement des festivités nationales de la Journée internationale de la femme, le mercredi 20 février 2013, sous parrainage de la Première Dame, Mme Dominique Ouattara. Plusieurs femmes émérites de la Côte d’Ivoire, membres du gouvernement, présidentes d’institutions et haut-officiers de l’armée nationale ont pris part à cette cérémonie, qui célèbre la femme en 2013, autour du thème national, « Hommes et femmes ensemble, pour une Côte d’Ivoire nouvelle et réconciliée ». Un thème inspiré des deux thèmes mondiaux que sont « Le partage égal des responsabilités entre hommes et femmes, y compris l’accès aux soins dans le contexte du VIH/SIDA » et « l’élimination et la prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles ». La question des violences faites aux femmes et aux filles a constitué la préoccupation majeure de la Première Dame lors de son allocution. Pour elle, « il est primordial d’agir maintenant et sans réserve pour protéger les femmes et les filles contre toute forme de violence. En particulier, contre les violences faites aux filles à l’école ».



En effet, Sur la base des chiffres de l’ONUFEMME, qui établissent à environ 4 millions, le nombre de femmes et de fillettes dans le monde victimes du mariage forcé, de la prostitution ou de l’esclavage ; Mme Dominique Ouattara a révélé le caractère préoccupant de ce fléau, qui est une violation des droits de l’Homme, dans une société ivoirienne à peine sortie de longues années de crise. Elle regrette à cet effet, des violences injustes et intolérables subies par les femmes quel que soit leur âge et leur milieu de social, dans la cellule familiale, le couple ou dans les établissements scolaires. Ce qui engendre, se désole-t-elle, des conséquences graves sur leur santé, et notamment sur les perspectives d’avenir des jeunes filles (grossesses non désirées, déscolarisation).
C’est pourquoi, en sa qualité de Première Dame, et conformément à l’engagement du Chef de l’Etat à donner plus de pouvoir et d’autonomie aux femmes, Mme Dominique Ouattara a singulièrement interpellé les parents d’élèves et les enseignants à protéger les filles contre ce mal qui détruit singulièrement leur avenir.
Pour le ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Mme Anne Désirée Ouloto, cet engagement de la Première Dame est partie intégrante de l’ambition du gouvernement à œuvrer pour élever les indicateurs de la femme en matière d’égalité des sexes et de lutte contre les violences faites à l’endroit des femmes et des filles. Car, pour elle, le lancement de ces festivités de la journée internationale de la femme constitue l’occasion de faire le bilan de la situation et du statut de la femme en Côte d’Ivoire.
A cet effet, Mme Anne Désirée Ouloto a déploré le déficit de scolarisation des filles, le taux élevé de la mortalité maternelle et infantile, la recrudescence des violences sexuelles, la féminisation de la pauvreté et du VIH/SIDA, ainsi que l’inégalité dans les traitements salariaux entre hommes et femmes.
Pour faire face à ces entorses à la situation et au statut de la femme, le gouvernement entend faire collaborer les hommes et les femmes pour un développement économique, social et durable harmonieux. Ces festivités constituent donc à juste titre, affirme Mme Anne Désirée Ouloto, l’occasion de célébrer la femme, notamment la femme rurale. Ce qui a motivé son ministère à commémorer officiellement la Journée internationale de femme dans la ville de Touba, le 21 mars 2013. Elle a énoncé d’autres activités à l’occasion de ces festivités qui ont débuté déjà et se poursuivront notamment, par des travaux scientifiques et des conférences du 06 au 08 mars, ainsi que des célébrations éclatées du 08 au 20 mars, à Abidjan et dans les villes de l’intérieur du pays. Elle note particulièrement, la participation d’une délégation nationale composée de structures étatiques et d’organisation de la société civile à la 57ème session de la Commission de la condition de la femme des Nations-Unies qui se tiendra à New-York, du 02 au 14 mars 2013.
Autant d’activités pour lesquelles, Mme Anne Désirée Ouloto a appelé ces concitoyennes à la mobilisation et à l’acceptation mutuelle dans la solidarité avec les hommes, pour favoriser une Côte d’Ivoire émergeante à l’horizon 2020. Un pagne marquant ces festivités de solidarité autour de la condition de la femme a été présenté officiellement à l’occasion de cette cérémonie.
Il faut noter que la date du 08 mars instituée Journée internationale de la femme par les Nations-Unies depuis 1977 sera célébrée en Côte d’Ivoire le 21 mars 2013.