CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE ET PROMOTION DE L’ECO-TOURISME: LE PREMIER MINISTRE LANCE LES TRAVAUX D’AMENAGEMENT DU PARC NATIONAL DU BANCO

Le Premier Ministre, Me Jeannot Kouadio-Ahoussou a présidé la cérémonie de lancement des travaux de l’aménagement du Parc national du Banco, le vendredi 9 novembre. L’évènement qui a réuni d’autres membres du gouvernement aux côtés de Jeannot Kouadio-Ahoussou, a eu lieu sur le site de l’espace éco-touristique offert par le Japon et situé aux abords dudit parc. Le Chef du Gouvernement, a saisi cette tribune pour indiquer que le Gouvernement plaçait l’environnement au rang de priorité la Nation. Il n’a pas manqué d’exprimer la gratitude de l’Etat ivoirien à ses partenaires qui l’aident à la mise en œuvre de projets environnementaux, plus particulièrement au Japon pour avoir répondu à une attente vieille de plus de vingt-cinq ans en acceptant de financer l’aménagement du parc national de Banco à hauteur de 7 milliards 500 millions FCFA.

Pour le Premier Ministre, l’aménagement du Parc national du Banco participe à la reconstitution de la richesse naturelle perdue et à la préservation de ce qui reste. Il a annoncé que le gouvernement, très attaché à la préservation de l’environnement, allait engager des actions pour mettre fin à l’infiltration dans les forêts classées, parcs et réserves naturelles.

Ainsi, il a assuré que l’armée et les agents des eaux et forêts allaient très bientôt déloger tous les occupants de la forêt du Mont Péko, dans l’ouest ivoirien. Dans cet élan, il salué le rôle essentiel de tous les partenaires internationaux qui œuvrent à divers degrés à la préservation et la protection de l’environnement en Côte d’Ivoire.

« Au-delà de ces questions urgentes auxquelles nous devons faire face, le gouvernement entend promouvoir le développement durable », a-t-il soutenu, justifiant que c’est la raison qui a motivé la mise en place d’un cadre institutionnel adéquat à travers la signature de divers décrets dont le décret portant création, organisation et fonctionnement de « la Commission Nationale pour la Réduction des emissions de gaz à effet de serre dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts, le décret fixant les modalités d’application du Principe pollueur–payeur, tel que défini par le Code de l’Environnement et le décret de création d’un comité interministériel pour la mise en place de la Plateforme national de Réduction des Risques de Catastrophes dans le cadre d’Action de Hyogo (CAH) de 2005-2015.

D’après Jeannot Kouadio-Ahoussou, la très grande préoccupation du gouvernement vis-à-vis des questions environnementales l’a conduit à trouver une réponse à la dépollution de la baie de Cocody et au désensablement des embouchures de la Comoé à Grand-Bassam et celle du Bandama à Grand-Lahou. Si pour les dernières opérations les études sont en cours pour trouver des solutions définitives, la première opération par contre, devrait, selon le Premier Ministre, débuter au premier trimestre 2013.

La question environnementale, reste au cœur des objectifs pour l’émergence économique et sociale. « La volonté de la Côte d’Ivoire d’être un pays émergent à l’horizon 2020 ne signifie pas seulement la prospérité économique et sociale. Elle signifie aussi, la salubrité de nos villes, une meilleure qualité de l’air et de l’environnement, la restauration des écosystèmes naturels dégradés (lagunes, fleuves, parcs et réserves, forêts classées, etc.) », a précisé le Chef du gouvernement, appelant à un engagement de tous pour la réussite de ce pari.

Pour sa part, le ministre de l’Environnement et du développement durable, M. Allah Kouadio Rémi, a mentionné que l’ensemble des réceptifs à construire dans le cadre de l’aménagement du parc national du Banco permettra d’améliorer les conditions d’accueil des visiteurs de ce parc. Selon ses explications ce sont quatre(4) aires de jeux qui seront construits sur trente (30) hectares consacrés au développement d’activités éco-touristiques.

En plus de cela, la construction d’une clôture de vingt-cinq(25) kilomètres et l’équipement en matériels de vidéosurveillance sont censés participer à une meilleure sécurisation de l’espace. Ces actions contribueront à faire du pays une destination éco-touristique de premier plan. En outre, ces travaux visent la protection de la nappe phréatique du terminal continental pour l’approvisionnement de la ville d’Abidjan, la valorisation du potentiel touristique et la protection de la biodiversité.

Principal bailleur des travaux d’aménagement du Parc national du Banco, le Japon a justifié son intervention par la nécessité de sensibiliser la population à une meilleure protection de la forêt du Banco qui représente le poumon de la capitale économique. Selon M. Gomakubo Junji, chargé d’affaires à l’ambassade nippone à Abidjan, en investissant 7 milliards 500 millions FCFA dans ce projet, le Japon « très sensible aux questions d’environnement » entend œuvrer à la préservation du couvert forestier en Côte d’Ivoire.

Situé au cœur de la ville d’Abidjan, le Parc national du Banco couvre une superficie de 3474 hectares. Ce massif forestier a été classé réserve forestière en 1926 puis forêt classée en 1929. Erigé en parc national en 1953, il constitue une réserve stratégique pour la mégalopole ivoirienne.