PROTECTION DES DROITS DE L’HOMME EN COTE D’IVOIRE: COULIBALY GNENEMA SOLLICITE L’ENGAGEMENT CONSTRUCTIF DES ONG

«Je vous demande de faire des propositions concrètes. Il faut que nous puissions associer nos points de vue afin de (…) passer de l’étape des critiques à l’étape de l’engagement constructif», a insisté M. Gnénéma Mamadou Coulibaly, ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, lors des échanges avec les organisations ivoiriennes de promotion et de défense des Droits de l’Homme. Cette rencontre a eu lieu le 5 novembre 2012 à son Cabinet. Elle faisait suite à la 52ème session de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) qui s’est tenue à Yamoussoukro (9-22 octobre).

Après les avoir félicité pour leur participation, le Ministre Gnénéma Mamadou Coulibaly a informé les ONG des prochaines activités majeures de son département, sollicitant par la même occasion leurs contributions. Ainsi, rappelant l’engagement du Président Alassane Ouattara devant la CADHP en octobre dernier, il a indiqué que la Côte d’Ivoire doit, dans les mois à venir, produire deux (2) rapports essentiels.


Il s’agit, d’une part, du rapport sur les droits civils et politiques qui sera présenté durant la 107ème session du Comité des Droits de l’Homme au mois de mars 2013, d’autre part, du rapport relatif à l’Examen Périodique Universel (EPU) à produire en 2014.


A propos des récentes déclarations de certaines associations internationales sur la situation en Côte d’Ivoire, le Ministre en charge des droits de l’Homme a incité les ONG ivoiriennes à prendre des initiatives et à adresser des recommandations au Gouvernement « toutes les fois où vous auriez fait de telles constatations [de violation des droits humains] », précisant que les autorités « n’ont pas l’intention d’orienter[leur]appréciation des faits ».


Enfin, M. Gnénéma M. Coulibaly a invité les représentants d’ONG à lui proposer un projet de loi afin de sécuriser leurs actions sur le terrain. « Nous menons le même combat et nous n’avons aucun intérêt à mettre à mal ceux qui nous aide », a-t-il affirmé, se proposant de défendre un tel texte, tant face au Gouvernement que devant l’Assemblée nationale.


Au nom des organisations présentes, M. Wodjo Fini Traoré, Président du Club Union Africaine Côte d’Ivoire a remercié le Gouvernement, à travers le Ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, pour les avoir « impliqué au plus haut niveau » et a demandé à l’Etat «d’aider les ONG à avoir des capacités renforcées pour produire des rapports» comme cela se fait ailleurs dans le monde.


Service de communication et des relations publiques du Ministère des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques