40 ANS DU FRANC CFA: LE CHEF DE L’ETAT A OUVERT LE COLLOQUE CONSACRE A LA COMMEMORATION DU 40è ANNIVERSAIRE DES ACCORDS DE COOPERATION MONETAIRE

Le Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA, a ouvert le vendredi 05 Octobre 2012, en début d’après-midi à Bercy (Paris), un Colloque sur le thème : ‘’Regards croisés sur 40 ans de zone franc’’, à l’occasion de la célébration du 40ème anniversaire des accords de coopération monétaire de la Zone franc. Intervenant à cette occasion, le Chef de l’Etat a indiqué que les accords de coopération monétaire entre la France et les Etats africains membres de la Zone franc, signés en Novembre 1972 pour les Etats de l’Afrique Centrale et en Décembre 1973 pour ceux de l’Union Monétaire Ouest Africaine, sont « le symbole de la qualité et de la profondeur des liens économiques, culturels et politiques qui unissent l’Afrique à la France ».

Il a souligné que la Zone franc, dans son évolution, a su faire preuve d’ingéniosité et d’adaptation face aux défis découlant des mutations de l’économie mondiale. Et 40 ans après, l’on peut affirmer que les accords de coopération ont atteint leurs objectifs. Car, ils ont offert aux pays membres de la Zone franc, un cadre de stabilité macroéconomique et ont constitué un atout indéniable pour la consolidation des acquis du développement.


Cependant, a relevé le Président Alassane OUATTARA, malgré une bonne tenue des économies de la Zone franc, eu égard aux indicateurs de performance, la majorité des pays est confrontée à une pauvreté galopante et à une insuffisance d’infrastructures socioéconomiques de qualité. Une situation aggravée par l’impact de la hausse des prix internationaux des denrées alimentaires et énergétiques.


C’est pourquoi, il s’est dit heureux que les pays de la zone franc se soient engagés dans des politiques de promotion de la production locale, d’investissement public et d’incitation à l’initiative privée pour prévenir l’autosuffisance alimentaire, et à se doter d’infrastructures de base solides en vue de conforter la dynamique et de réduire significativement la pauvreté.

En outre, selon le Chef de l’Etat, la rude compétition à l’échelle planétaire commande que les pays de la Zone franc procèdent à une évaluation rigoureuse de la coopération monétaire pour intégrer les nouvelles donnes dans les choix stratégiques en matière de prise de décisions.


Pour finir, il a assuré que l’heure de l’Afrique a sonné, parce qu’elle doit jouer un rôle majeur dans la transformation de la structure de l’économie mondiale. Et les pays de la Zone franc ne sauraient rester en marge de cette dynamique qui doit irréversiblement conduire les Etats de la Zone à atteindre l’émergence à brève échéance.


Pour ce faire, les Etats de la Zone se doivent d’œuvrer solidairement à garantir la stabilité et la paix, à promouvoir les actions de développement dans un environnement de gouvernance assaini, transparent et rassurant avec l’appui des partenaires bilatéraux, multilatéraux et privés.


Notons qu’avant cette allocution, le Président de la République qui a été accueilli à son arrivée à Bercy par le ministre français de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a découvert la plaque dédiée à la mémoire de M. Abdoulaye FADIGA, ex-Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), à qui il a d’ailleurs rendu un vibrant hommage.

Le Chef de l’Etat était accompagné par les Ministres d’Etat, Amadou Gon COULIBALY (Secrétaire Général de la Présidence de la République), Mabri TOIKEUSSE, (Plan et Développement) et des ministres Ally COULIBALY (Intégration Africaine) et Charles Koffi DIBY (Economie et Finances).